Sun Glitters au Sonic Visions«Mon travail a fini par être récompensé»
LUXEMBOURG - Tout s’accélère cette année pour le talentueux Victor Ferreira. L’électronique rêveuse de Sun Glitters sera à l’Exit07 jeudi et au Sonic Visions le lendemain.
L’essentiel: À quand remontent vos premiers travaux?
Sun Glitters: J’ai commencé en 1998 mon premier projet electro qui était orienté downtempo et s’appellait "Sugarcane". Il a vécu jusqu’en 2010, puis Sun Glitters a débuté en mars 2011. Un nouveau projet et une nouvelle image.
Les influences dubstep, comme Burial, sont flagrantes. Quels producteurs t’inspirent?
Mes véritables influences ne viennent pas de l’électronique, mais plutôt du rock anglais et de l’indie-pop des années 90 (Ride, My Bloody Valentine). Je n’ai commencé qu’ensuite à écouter de la musique électronique (Boards Of Canada, Third Eye Foundation). Burial m’a bien sûr beaucoup influencé, tout comme Balam Acab ou Baths.
On retrouve dans votre musique une touche mélancolique à la Boards Of Canada…
Je suis très influencé par la musique, mais je ne décide pas forcément de la couleur d’un morceau. Ma musique matérialise ce qui me touche, ce que je ressens, et c’est vrai qu’il y a toujours ce côté mélancolique.
D’où viennent les samples de voix que l’on retrouve dans vos morceaux?
J’ai d’abord essayé de les faire moi-même, mais je n’étais pas satisfait du résultat. On retrouve la voix de Deborah Lehnen, l’ancienne chanteuse de mon ancien projet, ainsi que celles de deux chanteuses américaines et d’une chanteuse suédoise.
Vous apportez un soin tout particulier aux visuels. Qui les fait?
Je fais 99% des artworks et parfois ce sont des collaborations. J’essaye de conserver une cohérence visuelle.
L’accueil de "Everything Could Be Fine" fut excellent, vous avez été chroniqué par Pitchfork, la BBC et The Guardian?
Ce fut pour moi comme gagner à la loterie. Mon travail a fini par être récompensé. Pitchfork l’a chroniqué en premier, il y a eu "Dazed & Confused", et plein de blogs ont suivi.
Recueilli par Cédric Botzung