Près de MetzMort d'un salarié tombé d'un échafaudage: prison avec sursis pour le patron
METZ – Le tribunal correctionnel de Metz a condamné le patron d'une entreprise de peinture à six mois de prison avec sursis et 2 500 euros d'amende pour la mort, en 2018, d'un salarié tombé d'un échafaudage.

Photo prétexte
La société PIDC, pour sa part, a été condamnée à 10 000 euros d'amende avec sursis. Le patron comme son entreprise ont été reconnus coupables d'«homicide involontaire en violation manifestement délibérée» d'une obligation de sécurité, selon le jugement rendu jeudi.
En décembre 2018, Majed Jumaa, réfugié politique syrien de 52 ans qui était arrivé en France en 2015 après avoir fui la guerre, était tombé d'un échafaudage intérieur, à trois mètres et demi du sol, sur le chantier d'un groupe scolaire à Vany (Moselle). Hospitalisé, il était décédé quelques jours plus tard.
«Ce n'est pas lui qui avait retiré le garde-corps»
«Monsieur Jumaa s'est retrouvé à travailler tout seul sur cet échafaudage avec un garde-corps manquant, au milieu de la pièce, pour repeindre le plafond. Il est tombé par le côté où il n'y avait plus de garde-corps», a précisé Hélène Strohmann, l'avocate de la famille de la victime.
«Ce n'est pas lui qui avait retiré le garde-corps. Il était embauché en CDD, n'avait pas d'équipement de sécurité et l'employeur ne lui avait donné aucune formation relative à la sécurité. Pour des travaux en hauteur, il doit y avoir une formation spécifique pour bien rappeler les règles de sécurité élémentaires», a-t-elle complété. L'avocate du patron et de la société n'a pas répondu immédiatement aux sollicitations de l'AFP.