«My Blueberry Nights»: un road trip aigre-doux
ROAD-MOVIE - Premier film du réalisateur hongkongais Wong Kar-waï tourné aux États-Unis, «My Blueberry Nights» (sortie aujourd'hui en France et vendredi au Luxembourg) se vit comme un road trip sentimental et sensuel, portant un regard aigre-doux sur l’amour et ses déceptions.
Après sa rupture avec son petit ami, la jeune New-Yorkaise Elizabeth (Norah Jones) vient se consoler tous les soirs dans un resto du quartier tenu par un adorable patron anglais, Jeremy (Jude Law). Parfois, alors qu’elle pense recroiser son amour d’antan, Elizabeth s’empiffre de «blueberry pie», espérant que cette tarte aux myrtilles vont la sauver de l’abîme amoureux où elle a sombré.
Puis un jour, lasse d’attendre, elle disparaît. Pour Jeremy qui s’était habitué à sa présence, le bar se transforme en salle d’attente tandis qu’Elizabeth se lance dans un long périple à travers l’Amérique. Sur la route, elle accepte des jobs de serveuse et se lie d’amitié avec ceux qui croisent son chemin. Un policier tourmenté (David Strathairn) noie sa douleur dans l’alcool, pour sa splendide femme (Rachel Weisz) qui l’a quitté à jamais.
Une flambeuse invétérée (Nathalie Portman) a tout perdu et veut régler sa vie comme elle l’a toujours fait, pour découvrir enfin qu’on ne peut pas toujours miser et gagner, ni revenir en arrière. Wong Kar-waï connaît les secrets les mieux gardés du septième art et en dévoile quelques-uns dans «My Blueberry Nights».