Polémique autour de la «main de Dieu»«Ne me demandez pas de me substituer à l’arbitre et aux instances du football»
Nicolas Sarkozy a refusé de s’associer à la demande du Premier ministre irlandais de rejouer le match France-Irlande, dans une déclaration au sommet des dirigeants européens.

«J’ai dit à Brian Cowen combien j’étais désolé pour eux», a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy, en marge du sommet européen réuni à Bruxelles.
«Vous allez encore dénoncer l’hyperprésident», a plaisanté jeudi soir le président français lors d’une conférence de presse à Bruxelles, où il participait à un sommet des dirigeants européens.
«J’ai dit à Brian Cowen (le Premier ministre irlandais, NDLR) combien j’étais désolé pour eux», a-t-il déclaré. «Mais ne me demandez pas de me substituer à l'arbitre, aux instances du football français, aux instances du football européen: laissez moi à ma place», a-t-il encore fait savoir. Avant de botter en touche: «ça m'arrange bien de vous répondre ça».
«Cette main, c'est la part d'humain qui rend le football si populaire»
La secrétaire d’État aux Sports, Rama Yade a quant à elle déclaré sur l’éventualité de rejouer le match que «c’est à la Fifa de décider. Ce n’est pas au ministre quel qu’il soit de dire ce qu’il fait faire. Il y a des règles qui existent et c'est à la Fifa d'appliquer les règles.» Elle a encore ajouté sur les ondes de RTL que «le football n'est pas une science exacte, malheureusement. Il y a des arbitres, qui sont censés incarner la règle, mais qui sont aussi des êtres humains et donc faillibles et qui peuvent ne pas voir une main... Ce n'est pas la première fois, ce n'est pas la dernière fois.»
Rejouer le match «serait un précédent extraordinaire», selon la secrétaire d’État, qui souligne qu’il faudrait dans ce cas en rejouer un nombre considérable. «Cette main, c'est la part d'humain qui rend le football si populaire, et parfois dramatique pour ceux qui ont perdu», a-t-elle ajouté.
lessentiel.lu avec man