Brexit/Grande-BretagneNégociations rompues avec le gouvernement
Le chef de l'opposition travailliste a rompu les pourparlers avec le gouvernement britannique, entamés début avril, dans le but de trouver une solution sur le Brexit.

Les discussions sont «allées aussi loin que possible» du fait de «la faiblesse et de l'instabilité croissantes» du gouvernement conservateur.
Les discussions sont «allées aussi loin que possible», compte tenu de «la faiblesse et de l'instabilité croissantes» du gouvernement conservateur, a écrit le chef du Labour, Jeremy Corbyn, dans une lettre à Mme May. Malgré des échanges «constructifs» et «conduits de bonne foi» par les deux parties, «nous avons été incapables de combler d'importants écarts politiques entre nous», a affirmé Jeremy Corbyn.
Pour lui, «l'autorité érodée» de Theresa May remet en cause sa capacité à «concrétiser tout engagement» pris au cours de ces pourparlers. Ces pourparlers, entamés début avril à l'initiative du gouvernement, avaient pour objectif de trouver un compromis sur le Brexit, après trois rejets par les députés de l'accord de divorce conclu en novembre entre Theresa May et Bruxelles.
Six jours avant le scrutin européen
«Sans changement significatif, nous continuerons de nous opposer à l'accord du gouvernement» sur le Brexit, a averti Jeremy Corbyn, estimant que ce texte ne protège pas les emplois ou l'industrie manufacturière au Royaume-Uni. Le Labour est partisan du maintien dans une union douanière européenne - qui instaure une politique douanière et commerciale commune - quand Theresa May a toujours affirmé vouloir en sortir pour permettre à son pays de conclure librement des accords commerciaux avec des pays tiers.
La rupture des pourparlers intervient six jours avant les élections européennes au pays du Brexit, où les deux principaux partis du pays vont tenter de parvenir à des scores corrects alors que les électeurs leur reprochent leurs atermoiements sur le Brexit, qui devait avoir lieu le 29 mars et a été repoussé au 31 octobre. À l'issue d'une rencontre, mardi, avec M. Corbyn, la Première ministre avait annoncé qu'elle se risquerait à un nouveau vote, début juin. Les députés devront se prononcer sur un projet de loi sur le Brexit, qui fixera la modalités législatives du divorce, et non sur l'accord lui-même.
(L'essentiel/afp)