ArcelorMittal FlorangeNicolas Sarkozy s'attaque à Edouard Martin
Après s'en être pris à la CGT, le candidat Nicolas Sarkozy a critiqué des «permanents de la CFDT» qui ont «trahi la confiance des salariés» à Florange, dans un entretien paru lundi dans la presse lorraine.

Des ouvriers de l'aciérie ArcelorMittal de Florange menacée de fermeture, ont entamé mercredi dernier une marche à pied, de la Lorraine à Paris pour «défendre leurs emplois auprès des populations». Interrogé par l'Est Républicain, le Républicain Lorrain et Vosges Matin sur «la colère qui monte à Florange», M. Sarkozy a répondu: «Ne mélangeons pas les ouvriers, inquiets et pour qui j'ai obtenu 17 millions d'euros d'investissement et les permanents de la CGT ou de la CFDT: deux millions d'euros de travaux sur la phase liquide réalisés immédiatement - ces travaux ont démarré -, 7 pour la cokerie, 8 millions pour l'usine de fabrication de produits pour l'automobile».
«C'est de l'investissement pour Florange! Il est décidé. Si ces travaux n'avaient pas été engagés, c'était la certitude que les hauts fourneaux ne reprenaient pas», a ajouté le candidat sortant. «Quant aux permanents de la CFDT» a-t-il ajouté, «ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m'insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons donc pas les salariés d'ArcelorMittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés».
Mi-mars, quelque 200 métallurgistes de l'aciérie de Florange étaient venus à Paris avec l'intention de se rendre devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy où un important dispositif policier avait été déployé. De brèves échauffourées avaient alors éclaté avec les forces de l'ordre.
(L'essentiel Online/AFP)