Les fêtes commencent – Niklosdag, la Saint-Nicolas à la sauce grand-ducale

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Les fêtes commencentNiklosdag, la Saint-Nicolas à la sauce grand-ducale

LUXEMBOURG - Le 6 décembre, les petits Luxembourgeois sont en fête pour accueillir saint Nicolas, ses friandises et ses cadeaux.

Saint-Nicolas lance tous les ans la période des fêtes de fin d'année.

Saint-Nicolas lance tous les ans la période des fêtes de fin d'année.

Saint Nicolas est de retour dans les foyers du Grand-Duché. Il faudrait même dire que le Kleeschen est de retour, si l’on suit à la lettre la tradition luxembourgeoise. Car la manière de fêter Niklosdag, au Luxembourg, est un peu particulière et mérite quelques éclaircissements. Comme dans de nombreux pays d’Europe du Nord et de l’Est, elle prend racine dans la légende de saint Nicolas. Cet homme généreux, vivant au IVe siècle à Myre, dans ce qui est actuellement la Turquie, se montrait bon avec les pauvres et les enfants. L’histoire raconte notamment qu’il aurait sauvé trois enfants enfermés dans un saloir par un affreux boucher.

Si la légende est sensiblement la même dans tous les pays, les traditions varient d’une région à l’autre. Ainsi, les enfants de l’enseignement fondamental du Luxembourg sont les seuls qui bénéficient d’un jour férié le 6 décembre!
Quelques jours avant sa fête, saint Nicolas passe bien souvent dans les classes et les écoles pour saluer les enfants. Vieux monsieur à la barbe blanche et tout de rouge vêtu, il se distingue du père Noël par sa mitre, un chapeau rouge à pointe, et sa crosse bien reconnaissables.

Attention au Houseker!

Dès la fin novembre, les petits enfants placent chaque soir leurs pantoufles au pas de la porte de leur chambre ou de leur maison. Grâce à cette indication, saint Nicolas peut venir y déposer de douces sucreries: c’est le rituel de Schung setzen. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le Kleeschen fait de nouveau le tour des maisons pour déposer des jouets et des friandises dans une assiette disposée dans le salon. Mais attention! Seuls les enfants sages bénéficient des largesses de saint Nicolas. Ceux qui n’ont pas bien travaillé à l’école ou qui ont été méchants avec leurs parents, leurs amis ou leurs frères et sœurs ne recevront qu’une brindille, la rutt.

C’est le Houseker, qui accompagne toujours saint Nicolas, qui vient la déposer. Son nom est une particularité toute luxembourgeoise. Par exemple, les petits Français le connaissent surtout sous le nom de père Fouettard dans le Nord ou de Hans Trapp en Alsace. Le Houseker luxembourgeois est un petit homme voûté et trapu. Son visage n’est pas visible, il est caché par une large capuche. Il est habillé de noir ou de gris pour se fondre dans la nuit.

(th/L'essentiel)

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