dEUS«Nous avons la formule»
Parrain de la scène rock belge, dEUS sort un 6e
album qui est des plus inspirés.

L'essentiel: Le nouvel album est très différent du précédent, avez-vous composé l'un en réaction à l'autre?
Stéphane (batteur): C’est un peu ce que nous avons fait. «Vantage Point» était moins organique que les autres, plus froid et un peu trop produit, avec des chansons courtes. Nous avons ensuite ressenti un besoin d’espace.
Toutes sortes de sensations traversent «Keep You Close», mais tout y paraît fluide…
Il y a en effet une sorte de fluidité. Il n’y a que neuf chansons, mais elles sont plus longues. On en ressort comme après un tour de montagnes russes émotionnelles.
Il semble qu’il y ait eu une minirévolution dans votre processus d’enregistrement?
Oui, nous sommes passés d’une écriture individuelle à une écriture collective. Nous avons beaucoup répété, et nous avions une cinquantaine de morceaux. Nous nous dirigions vers un double album mais c’était trop compliqué, nous sortirons sûrement deux maxis (l’un pop et l’autre plus sauvage) l’an prochain.
Comment faites-vous pour avoir encore autant d’inspiration vingt ans après?
En réalité, seuls Tom (chanteur) et Klaas (violonniste) sont là depuis le début. La formation actuelle n’a que sept ans, et il faut du temps pour bien se connaître. Mais je crois que nous avons la formule. Il y a tellement de talents au sein du groupe, le contraire serait honteux.
La collaboration avec un autre chanteur (Afghan Whigs) est-elle une première?
Non, il y avait Guy Garvey (Elbow) et Karin Dreijer Andersson (The Knife) sur «Vantage Point», et ce ne sera pas la dernière fois. Par contre, c’est souvent le fruit du hasard.
Vous jouez à nouveau à l’Atelier en novembre, est-ce une étape particulière?
Oui, c’est une bonne salle, où le public est très réceptif.
Quel est votre regard sur la crise politique en Belgique?
Les hommes politiques devraient plus écouter «Come Together» des Beatles!
Recueilli par Cédric Botzung