Nickelback – «Nous n'attachons vraiment pas d'importance à notre image»

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Nickelback«Nous n'attachons vraiment pas d'importance à notre image»

ESCH-BELVAL - Juste avant de monter sur scène, Mike Kroeger, guitariste du groupe canadien
nous a parlé du style de vie d’un rockeur.

L'essentiel: Savez-vous combien de disques vous avez vendus?

Mike Kroeger: 32 millions ou 35 millions? Je ne sais pas. Qui compte ca? Vu ce grand succès, d'où tirez-vous toujours votre motivation?

Nous voulons garder le niveau que nous avons atteint et essayer de devenir plus international, aller par exemple à des régions que nous n'avons pas encore explorées. Nous pouvons toujours nous développer en Europe par exemple ou au Japon, partout en dehors de l'Amérique du Nord. Notre motivation est d'avoir plus de fans mondialement.

Ressentez-vous la responsabilité de faire des dons en tant qu'artiste qui a gagné beaucoup d'argent?

Tous ceux qui ont beaucoup d'argent sont obligés de donner aux plus pauvres. Le plus tu as, le plus tu dois donner. Notre guitariste et son épouse ont créé une fondation qui soutient des personnes démunies en Afrique et aux Philippines et qui construit des écoles par exemple. Nous soutenons cette structure financièrement. Lors de notre dernière tournée aux États-Unis, nous avons versé un dollar pour chaque billet de concert vendu à cette fondation. Cela représentait 500 000 dollars. Nous allons répéter cette action.

Revenons sur la musique. Avez-vous un exemple musical?

Par rapport aux tournées, je dirais Bon Jovi. Ils ont travaillé très dur pour réussir. Je les respecte beaucoup. Côte musique, Led Zeppelin et Black Sabbath. Un peu de métal dur.

Vous pourriez faire aussi du métal...

Oui, bien-sûr. Nous le faisons déjà. Nous avons quelques chansons de métal, à découvrir aussi lors de notre show.

De l'autre côte, vous écrivez des ballades. N'y a-t-il pas un écart entre les deux?

Oui. Mais pourquoi ne pas faire les deux?

Vous percevez-vous plus comme artiste qui suit les règles du rock’n roll ou comme rockeur doux?

Nous ne portons aucune importance à notre image. Ce qui nous occupe, c'est notre musique et nos fans. Nous sommes juste quatre hommes normaux. Mais je peux m'identifier aux deux côtés.

Quel est votre côte rock´n roll?

Sex, drugs, rock'n roll? C'est uniquement l'aspect rock'n roll que je vis. Et ce sont plus précisément les voitures rapides. Je les adore. J'en ai huit. Le problème c'est juste que je ne peux pas les conduire tous en même temps! (rires)

Et votre côte doux?

C'est ma vie quand je ne suis pas en route et que je suis avec ma famille, la vie quotidienne. Je conduis les enfants à l'école.

Comment est-ce d'être dans un groupe avec votre frère, Chad?

Très bien aujourd'hui. À nos débuts, c'était plus dur. Nous n'avions pas d'argent. Nos chansons ne passaient pas à la radio. Comme les choses allaient mal, il y avait beaucoup de tensions. En tant que frères, tu dis exactement ce que tu penses. Ce qui est positif, c'est que c'est de la famille et que tu ne la quittes pas. Tu es forcé de travailler ensemble et de résoudre tes problèmes.

Chad est le leader de Nickelback. Est-il votre chef?

Il décide beaucoup de choses. Surtout par rapport aux paroles des chansons. C'est lui qui les chante. Alors, il a le dernier mot. Mais je ne l'envie pas. Ce n'est pas facile d'être le leader d'un groupe.

Sur votre dernier album, on trouve un titre intitulé "S.E.X.". Quelle a été votre réaction quand Chad vous a présenté les paroles de cette chanson sur la satisfaction sexuelle?

Quand nous, les autres, avons vu ses paroles écrites sur un tableau, nous n'étions pas sûrs de pouvoir les chanter. Elles sont très provocatrices. Aux États-Unis, il y a de nombreux sujets sur lesquels les gens n'aiment pas parler et le sexe en est un. Une réflexion était que Walmart (NDLR: une grande chaîne de supermarchés) ne vendrait pas l'album. Mais les gens aiment bien ce titre.

Recueilli par Kerstin Smirr

Show monstrueux de Nickelback

Le compte à rebours est lancé. L’impatience dans la salle monte. Un feu d’artifice et Nickelback part à la rencontre de son public. «Scream!», (Criez!), lance Chad, le chanteur, après le premier titre. Les 5 900 fans de la Rockhal, chauffés à bloc par Daughtry en première partie, lui répondent à l'unisson. Avec sa voix rauque, le chanteur a le don d'enthousiasmer les foules. Ses trois musiciens, Ryan, Daniel et Mike, ne sont pas en reste.

Un incroyable jeu de lumières, de pyrotechnie et de projections vidéo achèvent de faire de ce concert un véritable spectacle. Sur des titres comme «Photograph», «Gotta be somebody» ou bien encore «Because of you», les rockeurs canadiens alternent les tubes d’autrefois aussi bien que des titres de l’album actuel «Dark Horse». Les enfants et leurs parents, les couples, les adolescents ou même les rockeurs dans l'âme un peu plus âgés, tout le monde a pris un pied du tonnerre devant ce qu'on peut vraiment qualifier de show monstrueux. ks

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