Immobilier au Luxembourg – «Nous sommes souvent traités de vampires»

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Immobilier au Luxembourg«Nous sommes souvent traités de vampires»

LUXEMBOURG - Le secteur de l'immobilier réagit à la proposition de Franz Fayot d'établir «un plafonnement des commissions» perçues par les agences.

«L'activité de l'agent immobilier est aujourd'hui devenue un travail administratif extrêmement lourd».

«L'activité de l'agent immobilier est aujourd'hui devenue un travail administratif extrêmement lourd».

Editpress/Alain Rischard

«Baisser le taux des commissions n'est pas un levier capable d'infléchir les prix de l'immobilier». Pour Marc Neuen, patron de Homexperts.lu, le ministre de l'Économie fait fausse route. Et d'argumenter: «Il y a énormément d'agences au Grand-Duché, et les prix que le marché est prêt à payer ne varieront pas si les commissions baissent, le vendeur va juste gagner un peu moins».

Lauriane Delmer (LD Home) abonde dans ce sens. Elle estime que le problème est ailleurs. «Il serait plus judicieux de réguler l'accès à la profession, car le métier est mal perçu. Nous sommes souvent traités de vampires». Si la loi est aujourd'hui muette au sujet des commissions, la «moralité» impose un taux usuel de 3%. Ce qui, pour une maison dans la capitale, dont le prix moyen est estimé par le Statec à 1,35 million d'euros, équivaut à une commission de 40 500 euros.

La Chambre immobilière aussi est sortie du bois, évoquant «un affront» pour le secteur de l'immobilier et précisant que «l'activité de l'agent immobilier est aujourd'hui devenue un travail administratif extrêmement lourd».
Un point sur lequel insiste Lauriane Delmer, pour qui «le service fourni est corrélé au taux pratiqué». «Raison de plus, dit-elle, pour laisser ce métier aux vrais professionnels uniquement».

(L'essentiel/Jean-François Colin)

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