Nouveau drame à la San Fermin
À Pampelune, un jeune espagnol est décédé vendredi après avoir été brutalement encorné par un taureau lors des fêtes de la San Fermin. Il s’agit de la 15e victime La quinzième depuis 1911, et la 1e depuis 2003.
"L'encierro" de vendredi a été particulièrement violent. Trois coureurs ont été encornés en profondeur et un autre légèrement.
Le drame s’est déroulé à l’occasion du quatrième lâcher de taureaux (« encierro ») des fêtes de la San Fermin à Pampelune. Daniel Jimeno Romero, 27 ans, a été encorné dans le cou. La corne du taureau a ensuite glissé pour toucher son aorte et ses poumons.
"Les blessures étaient d'une gravité mortelle, nous n'avons rien pu faire pour sa vie", a indiqué le Dr Esther Vila, de l'hôpital de Navarre où le jeune homme avait été transporté.
Mesures de sécurité
"L'encierro" de vendredi a été particulièrement violent. Trois coureurs ont été encornés en profondeur et un autre légèrement. Mais aucun dans un état grave. Neuf autres coureurs ont été blessés et souffrent de divers traumatismes après avoir chuté dans la cohue.
Le dernier décès remontait à septembre 2003, lorsque qu'un coureur espagnol expérimenté était décédé après avoir passé deux mois et demi dans le coma à la suite d'un grave traumatisme crânien provoqué par une chute. La précédente victime, un Américain de 22 ans, remontait à 1995.
Ces dernières années, la mairie a multiplié les mesures de sécurité pour empêcher que des jeunes hommes trop ivres et fatigués de leur nuit blanche ne prennent le départ.
lessentiel.lu
Les fêtes de Pampelune connaissent un grand succès international, surtout auprès des touristes anglo-saxons ou Français des régions limitrophes. Beaucoup de Britanniques, Américains, Canadiens ou Australiens ne vont en Espagne que pour ces festivités, sur les traces de l'écrivain américain Ernest Hemingway qui s'était immergé pour la première fois dans ces fêtes en 1923, lorsqu'il était reporter pour le Toronto Star.
En visitant Pampelune plusieurs années de suite, courant lui-même devant les taureaux et publiant le récit de ses séjours, il a donné une grande projection aux fêtes de la San Fermin, qui le considèrent comme leur "messager universel". Les organisateurs lui ont rendu hommage jeudi, avec une cérémonie sur l'avenue qui porte son nom, pour commémorer les 50 ans de sa dernière visite, en 1959.
Les fêtes sont aussi connues pour leurs corridas organisées chaque soir. Jeudi, le torero "El Cid" a reçu deux coups de cornes, l'un à la jambe gauche et l'autre au scrotum.