Face à Hillary Clinton – O'Malley candidat à la présidentielle de 2016

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Face à Hillary ClintonO'Malley candidat à la présidentielle de 2016

L'ancien gouverneur démocrate du Maryland a annoncé samedi sa candidature à l'élection présidentielle américaine de 2016, en appelant à «reconstruire le rêve américain».

Dans un discours prononcé à Baltimore, ville dont il a été maire durant sept ans, M. O'Malley a dénoncé les inégalités croissantes de la société américaine. «70% des Américains gagnent autant ou moins depuis 12 ans», a-t-il dénoncé. «C'est la première fois que cela arrive» depuis la fin de la deuxième guerre mondiale».

L'économie américaine a besoin d'une «bonne politique pour l'emploi et les salaires qui permette aux familles de gagner davantage alors qu'elles travaillent de plus en plus dur», a-t-il dit sur une tribune en extérieur, sous un soleil radieux et devant des centaines de personnes.

Passionné de musique

Âgé de 52 ans et presque inconnu au niveau national, ce passionné de musique, qui n'hésite pas à monter sur scène avec son groupe «O'Malley's March» - à la guitare, au banjo et au chant - met inlassablement en avant sa capacité à attirer les électeurs de «moins de 40 ans».

Tout en se gardant bien d'attaquer directement Hillary Clinton sur son âge (elle a 15 ans de plus que lui), cet homme chaleureux qui arbore toujours un large sourire insiste sur la nécessité de «changer de façon de gouverner».

À peine 1% des intentions de vote

Selon un sondage publié jeudi, Martin O'Malley n'est crédité que de 1% des intentions de vote parmi les électeurs démocrates, loin derrière Hillary Clinton (57%) mais aussi le sénateur du Vermont Bernie Sanders (15%), seul autre candidat déclaré, ou encore le vice-président Joe Biden (9%), qui n'est pas candidat.

Mais l'ancien gouverneur rejette avec force l'idée selon laquelle les dés seraient déjà jetés. «L'histoire est pleine d'élections dans lesquelles il y avait un favori incontournable qui l'a été jusqu'au premier véritable test, lorsque nous avons réalisé qu'il n'était plus incontournable», avance-t-il.

Peu d'analystes politiques croient à ce scénario. Mais si la puissante machine Clinton se grippait et que la candidate était contrainte de renoncer pour une raison ou une autre, la donne changerait fondamentalement. Avec un profil a priori plus rassembleur que Bernie Sanders, nettement plus ancré à gauche, M. O'Malley pourrait se retrouver catapulté en première ligne du camp démocrate.

(L'essentiel/AFP)

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