États-Unis/CanadaObama stoppe le projet de l'oléoduc Keystone XL
Après des années de tergiversations, le président américain a annoncé vendredi le rejet du projet controversé de pipeline entre les États-Unis et le Canada.

Lors de son intervention, le président américain a officiellement annoncé qu'il se rendrait à Paris pour participer à la conférence mondiale sur le climat (COP21), qui s'ouvre le 30 novembre pour deux semaines.
«Le département d'État a décidé que le projet Keystone XL n'était pas dans l'intérêt national des États-Unis. Je suis d'accord avec cette décision», a déclaré Barack Obama à la Maison Blanche. «L'oléoduc ne ferait pas baisser le prix du carburant pour les consommateurs américains», a poursuivi le président. «Transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des États-Unis», a-t-il également souligné.
Washington étudiait la proposition du projet Keystone XL, présentée par le groupe TransCanada, depuis plusieurs années. La société a réagi à cette annonce en indiquant qu'elle envisageait de déposer une nouvelle demande. L'entreprise «examinera toutes ses options en réponse au refus du permis du Keystone XL», a indiqué l'opérateur dans un communiqué.
«Une plus grande coordination entre les pays»
Long de 1 900 km, dont 1 400 aux États-Unis, il visait à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au centre des États-Unis, dans le Nebraska, d'où il aurait pu rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique. Aucun autre dossier environnemental que celui-ci n'était plus emblématique du fossé idéologique qui existe aux États-Unis sur l'énergie et l'environnement.
«Ce matin, j'ai pu m'entretenir avec le Premier ministre du Canada (Justin) Trudeau», qui a pris ses fonctions mercredi, a indiqué Barack Obama. Justin Trudeau soutenait le projet de construction, mais est perçu comme étant plus sensible aux craintes des écologistes que son prédécesseur, Stephen Harper. Il avait dit qu'il s'emploierait à répondre aux inquiétudes des États-Unis.
«Bien qu'il ait exprimé une certaine déception, compte tenu de la position du Canada là-dessus, nous avons parlé du fait que le sujet global de l'énergie et du changement climatique demandait une plus grande coordination entre les pays», a ajouté le président américain. «Dans les prochaines semaines, de hauts responsables de mon équipe vont s'entretenir avec les leurs pour approfondir notre coordination».
(L'essentiel/nxp/afp)