Lutte contre le terrorismeOffensive terrestre contre l'État islamique en vue
Les forces irakiennes vont mener dans «les semaines à venir» une offensive terrestre contre les jihadistes du groupe État islamique (EI).

«Dans les semaines à venir, lorsque les forces irakiennes commenceront leur campagne terrestre pour récupérer des territoires en Irak, la coalition fournira un soutien important en puissance de feu à cette opération», a annoncé dimanche, à Amman, John Allen, coordinateur américain de la coalition internationale contre l'EI, à l'agence de presse jordanienne officielle Petra. Celle-ci appuiera à cette occasion l'armée irakienne, a-t-il assuré.
«Les États-Unis font tout ce qu'ils peuvent pour apporter leur soutien aussi rapidement que possible», a ajouté le responsable américain à l'agence. Il a balayé les accusations sur le retard dans la livraison d'armes américaines et l'entraînement des forces irakiennes en première ligne du conflit. Washington dirige la coalition internationale, laquelle mène depuis septembre une campagne aérienne pour déloger les jihadistes de l'EI. Ceux-ci se sont emparés de larges pans de territoire en Syrie et Irak où le groupe impose ses lois et multiplie les exactions.
700 km² repris à l'EI
La Jordanie, dont l'un des pilotes a été exécuté par l'EI, a promis dimanche d'intensifier encore ses raids contre les jihadistes dans le cadre de la coalition. Elle a annoncé avoir détruit 56 cibles en trois jours. Les Émirats ont de leur côté dépêché dimanche en Jordanie un escadron d'avions F-16 pour soutenir ce pays «frère» dans les frappes contre l'EI en Syrie et en Irak.
Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a affirmé dimanche que la campagne de la coalition, qui a mené selon lui plus de 2 000 frappes, portait ses fruits. Elle a permis de reprendre quelque 700 km², soit «un cinquième du territoire que (l'EI) contrôlait», a-t-il assuré lors de la conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité.
Les raids ont «privé les insurgés de l'utilisation de plus de 200 infrastructures gazières et pétrolières (...), perturbé leur chaîne de commandement (...), mis sous pression leurs finances et éparpillé leur personnel», a ajouté M. Kerry.
(L'essentiel/AFP)