Orientation professionnelle«Offrir des débouchés après le décrochage»
LUXEMBOURG - Le ministre de la Famille et de l'Intégration et le SNJ voudraient davantage intégrer les entreprises pour offrir des débouchés aux jeunes au chômage, après le service d'orientation volontaire.

Le service d'orientation volontaire du SNJ permet aux jeunes en décrochage scolaire d'apprendre à connaître un métier et d'acquérir une première expérience. En contrepartie, ils touchent une aide financière.
Pour soutenir les jeunes sans occupation, le Service national de la jeunesse (SNJ), et le ministère de la Famille et de l'Intégration leur font découvrir des métiers à travers le Service volontaire d'orientation, un projet donnant-donnant qui permet au jeune, sans formation, d'apprendre à connaître un métier et d'acquérir une première expérience. Pour ce faire, 300 jeunes travaillent sur une base volontaire pendant 3 à 12 mois dans un domaine d’utilité publique, et touchent, en contrepartie, une aide financière.
Mais les jeunes ne sont pas sûrs de trouver un métier après la fin du programme. «Ce qui m'inquiète, c'est le marché du travail. Il faut intégrer les entreprises pour garantir une véritable intégration professionnelle», a insisté Marc Spautz, ministre de la Famille et de l'Intégration (CSV), lors de la présentation, ce mardi, des grandes lignes de l'offre 2013/2014 du SNJ.
Responsabiliser les jeunes
Cette nouvelle impulsion pour renforcer l'intégration et garantir un accès au marché du travail aux 16-30 ans, est perçue comme primordiale et a déjà abouti à une première rencontre informelle avec la fédération des artisans. «De nombreux artisans n’ont plus assez d’apprentis et n’ont pas non plus le temps de les former. À travers le Service volontaire d'orientation, les jeunes ont une expérience et l'objectif serait ensuite de la mettre à profit pour garantir l'embauche auprès des artisans qui ont besoin de cette main-d’œuvre», explicite Marc Spautz.
La mesure a un certain succès, étant donné que 60% à 70% des jeunes retournent ensuite à l’école ou se décident pour une formation d'apprentissage». Filippe R., 22 ans, en a bénéficié: «J’ai pu travailler dans une maison des jeunes pendant un an et cela m’a énormément motivé», témoigne le jeune. «J’avais commencé une formation pour devenir vendeur mais je ne me sentais pas épanoui. Je savais que je voulais devenir éducateur et être en contact avec des jeunes mais je ne savais pas comment m’y prendre. L'ADEM ne m'a pas aidé». Après un an et demi de travail volontaire, Filippe a trouvé un emploi fixe. Il travaille à mi-temps dans une maison de jeunes et suit parallèlement des études d’éducateur.
(Laurence Bervard/ L'essentiel Online)
Projet parallèle
Les places du Service d'orientation volontaire étant limitées à près de 300 personnes (pour près de 1 000 demandes en 2012), un projet-pilote a été élaboré pour répondre aux attentes de tous ceux qui se retrouvent sur les listes d'attente. Le projet «Upcycling» (par opposition au recycling), lancé pour la première fois cet été, propose différents ateliers créatifs sur plusieurs semaines pour apprendre à travailler en équipe.
L'idée: confectionner des petits objets qui peuvent ensuite être destinés à la vente et inclure les jeunes dans l'ensemble du processus, depuis la production, jusqu'à la commercialisation et la mise en valeur du produit. Au-delà de ces ateliers, le SNJ propose une visite à la maison de l'orientation, pour inciter les jeunes à s'orienter dans la vie active et des visites hebdomadaires dans différentes entreprises.