Stupeur en Belgique: Un humanitaire belge condamné à 28 ans de prison en Iran

Le couperet est tombé mardi après-midi alors que le Premier ministre belge, Alexander De Croo, recevait la famille d'Olivier Vandecasteele: un tribunal iranien a condamné le Belge à 28 ans de prison. Les charges retenues contre le travailleur humanitaire ne sont pas connues. Le cabinet du Premier ministre «continue d’explorer toutes les voies possibles menant à un retour d’Olivier Vandecasteele en Belgique», a-t-il indiqué.

«Nous avons suivi sans équivoque la discrétion requise durant ces neuf premiers mois afin de permettre les actions de la diplomatie belge», avait confié la semaine dernière sa famille lors d'une conférence de presse . «Force est de constater que ce silence a desservi Olivier». Sa sœur a indiqué qu'il «s'épuise et que son dernier état de santé nous inquiète très très fortement». Mercredi, elle indiquait aux médias belges que c'était désormais une question «de vie et de mort». «Allons-nous décider de laisser un Belge innocent dans les cachots iraniens jusqu'à ce qu'il ait 69 ans?»

Un immense moment d'abattement alors qu'elle plaçait beaucoup d'espoir dans le «Traité de transfèrement de personnes condamnées» fraîchement conclu avec Téhéran mais la Cour constitutionnelle a suspendu la semaine dernière la loi portant assentiment à ce traité.

Olivier Vandecasteele aurait alors été échangé avec Assadollah Assadi, diplomate iranien condamné à 20 ans de prison pour projet d'attentat terroriste. L'ancien ambassadeur d'Iran à Vienne a été condamné pour avoir projeté un attentat qui devait viser un rassemblement d'opposants au régime de Téhéran, près de Paris, en 2018. Il avait notamment transmis la bombe aux terroristes, rue Aldringen, à Luxembourg-Ville, le 28 juin avant qu'ils soient interpelés quelques jours plus tard à Anvers.