Mobilité du futur au Luxembourg«On espère faire voler un petit drone de transport encore en 2023»
LUXEMBOURG - Les drones ont de plus en plus le vent en poupe, et le temps des transports avec ce type d’engin n’est plus très loin.
- par
- Frédéric Lambert

Même si aucun drone n’aurait pu décoller au Kirchberg avec la pluie et les fortes bourrasques de vent, vendredi, la curiosité était grande auprès de la population venue épier ce qui fera certainement partie de notre quotidien dans les années à venir. Un grand drone passager et un plus petit drone de transport étaient en effet présents aux pieds de la Philarmonie. «On sent que les gens sont fascinés», se félicite Falk Fernbach, senior consultant chez LuxMobility.
«Les jeunes que nous avons rencontrés souhaiteraient déjà voler dès à présent avec ces drones. Ils ne veulent plus attendre. Pour qu’un drone passager vole au Grand-Duché, il faudra pourtant encore patienter entre 6 et 10 ans. On a également reçu beaucoup de questions relatives à la sécurité de l’appareil». Pour les drones de transport, plus petits, la législation est déjà bien en place au sein de l’Union européenne, «et en France», nous confirme Falk Fernbach, «ils sont déjà utilisés pour transporter des analyses d’un laboratoire à un hôpital. Au Luxembourg, ça va dépendre des autorités, mais on espère encore effectuer ce type d’opération en 2023, au plus tard en 2024».

«Dans des villes encombrées, ça va être génial pour les secours»
Pour venir admirer les drones, Éric n’a pas hésité à venir de Hayange pour l’occasion. «La machine est impressionnante et j’aimerais la voir voler», nous confie-t-il. «Face aux problèmes de circulation que l’on rencontre sur les autoroutes, j’aimerais pouvoir me projeter dans l’avenir et considérer que cet engin sera disponible dans un futur proche. À court terme, j’ai l’impression que ce sera plutôt utile dans le domaine médical pour sauver des vies».
Pour Caroline, originaire de Thionville, «personnellement, elle ne voudrait pas être dedans dans le ciel», nous explique-t-elle. «Ça ne le rassure pas du tout, mais cela reste impressionnant! Dans 10 ou 15 ans, elle est assez pressée de les voir un jour voler. Dans des villes encombrées, ça va être génial pour les secours. En tant que frontalière, ça pourrait aussi être bien d’aller au travail avec un drone pour éviter les bouchons».
Au niveau des prix, un drone passager coûte encore en 2023 plus de 180 000 euros. «Pour les plus petits, cela dépend du modèle, mais c’est un prix abordable», positive Falk Fernbach. «Les opérateurs fonctionnent aujourd’hui avec des contrats de leasing».
