Opel: la Belgique organise la riposte

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Opel: la Belgique organise la riposte

La Plat pays a reproché dimanche à l'Allemagne son attitude dans le dossier Opel et s'est concertée avec l'Espagne et la Hongrie, deux autres pays menacés par des licenciements massifs, sur les moyens de contrer Berlin.

Selon les médias belges, la Belgique entend faire valoir que l'usine d'Anvers est plus rentable qu'au moins l'une des usines allemandes d'Opel.

Selon les médias belges, la Belgique entend faire valoir que l'usine d'Anvers est plus rentable qu'au moins l'une des usines allemandes d'Opel.

afp

Le ministre belge des Affaires étrangères Yves Leterme a protesté dimanche soir auprès de l'Allemagne pour n'avoir pas invité son pays à une réunion mardi prochain sur les garanties publiques que les États concernés doivent apporter à la reprise d'Opel par l'équipementier canadien Magna.

"J'ai protesté auprès de mon collègue allemand et demandé le strict respect des règles européennes", a déclaré à l'agence Belga M. Leterme à l'issue d'un entretien avec le secrétaire d'Etat allemand à l'Economie et la Technologie, Bernd Pfaffenbach. "Que l'on nous procure les informations nécessaires", a réclamé M. Leterme, dont le pays abrite à Anvers une usine Opel menacée de fermeture totale, avec à la clef la perte de 2 600 emplois, sans compter les sous-traitants.

L'usine d'Anvers plus rentable qu'une usine allemande

M. Leterme, en marge d'un dîner informel à Bruxelles des ministres du Commerce des 27 pays de l'UE, a par ailleurs tenu une réunion trilatérale avec l'Espagnol et le Hongrois présents pour leur demander un échange d'informations sur le dossier Opel. "Ils sont d'accord pour suivre le dossier de près", a dit le chef de la diplomatie belge après sa rencontre avec la secrétaire d'État espagnole au Commerce, Sylvia Iranzo Gutierrez, et le secrétaire d'Etat hongrois à la Compétitivité, Zoltan Mester.

L'Espagne et la Hongrie abritent elles aussi chacune une usine Opel, que le groupe américain General Motors s'apprête à revendre à Magna, moyennant des aides publiques. A l'instar de la Belgique, l'Espagne et la Hongrie craignent que la restructuration d'Opel ne se solde par des licenciements importants respectivement à Figueruelas, près de Saragosse (nord de l'Espagne) et dans une usine de fonderie de culasses à Szentgotthard.

En revanche, l'Allemagne, du fait de promesses d'aide massive, se flatte de conserver ses quatre usines Opel, firme historiquement allemande et dont le siège social est toujours sur son territoire. M. Leterme s'est dit partisan d'"une approche européenne commune du dossier Opel".

lessentiel.lu avec AFP

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