LuxembourgOù seront placées les caméras au Luxembourg?
LUXEMBOURG - La Chambre des députés a voté ce jeudi le projet de loi visant à mieux encadrer la vidéosurveillance. Les lieux d'utilisation des caméras ont été définis.

Les caméras seront placées dans des endroits stratégiques.
La Chambre des députés a voté jeudi le projet de loi visant à encadrer la vidéosurveillance au Luxembourg. L'objectif? «Fixer des règles strictes» quant à l'utilisation des images par la police et «déterminer les finalités d’utilisation des caméras», indique le ministère de la Sécurité intérieure, précisant par ailleurs que «les caméras ne peuvent aucunement remplacer la présence policière physique».
Concrètement, les caméras ont vocation à être installées «dans les lieux où un risque particulier de commission d'infractions pénales existe». C'est notamment le cas des endroits où sont commis «de manière répétée» des délits, mais également les lieux dont la configuration favorise les infractions, les alentours des infrastructures où sont organisés des événements d'envergure nationale ou internationale, les abords du stade national ou encore les endroits qui rassemblent un grand nombre de personnes.
La mise en place d'une caméra se fera sur demande du directeur général de la police, après la délivrance d'une autorisation ministérielle valable 3 ans. «Les images obtenues par la police à l’aide de Visupol sont conservées pour une durée maximale de 2 mois, sauf en cas de besoin d’exploitation dans le cadre d'une enquête préliminaire ou d'une instruction judiciaire», précise le communiqué. Pour l'heure, des caméras sont uniquement installées sur le territoire de la ville de Luxembourg. Les outils actuellement en place devront faire l'objet d'une nouvelle demande.
(L'essentiel)
Les caméras sont-elles utiles?
D'après une étude présentée en mars dernier, la vidéosurveillance a permis de résoudre de 30 à 40 enquêtes criminelles en 2019. Utiles pour «les opérations d'envergure» dans le quartier de la gare à Luxembourg, elles ont pu constituer «un effet stabilisateur» à certains endroits, sans que l'impact sur le trafic de stupéfiant n'ait pu être démontré pour autant. «L’étude a conclu que les caméras n'ont pas d'influence sur les phénomènes d'incivilité, ni de la mendicité et que même si elles permettent de sécuriser certaines zones ou offrent une zone de
sécurité aux populations vulnérables, elles ne combattent pas le crime», a conclu le ministère.