Francofolies«Ouvrir des portes aux artistes luxembourgeois»
Le directeur des Francos d'Esch, Loïc Clairet, est devenu le président de l'Association des Francofolies autour du monde. Éclairage.
- par
- Cédric Botzung

Loïc Clairet: Oui, il y a eu un renouvellement de bureau et même de nom, «Les Francofolies à travers le monde». Et nous portons un projet assez novateur, nous sommes les plus jeunes et nous portons le drapeau des Francofolies à travers le monde au départ d’Esch.
La fonction existait-elle déjà?
Oui, l’association a été créée en 2019, au moment où nous avons créé nos Francofolies et c’était un renouvellement. Cela fonctionne par mandat de deux ans.
Quelles sont vos missions?
Les sept Francofolies se réunissent toutes les trois semaines ou un mois en visio. Ce n’est pas évident avec le décalage horaire. On discute sur la façon d’améliorer nos festivals, nos pratiques, comment partager nos artistes. Être les promoteurs de nos artistes à travers le monde.
Il existe une vraie complémentarité entre les sept festivals.
Oui, nous discutons d’abord de nos dates respectives, par exemple les Francos de Montréal et de Esch ont lieu en même temps. Lorsque l’on veut les mêmes artistes, nous en parlons entre nous et cela nous aide à trouver des solutions. Nous réfléchissons à la façon de mettre en avant des artistes de chacun de nos territoires et comment les faire voyager à travers nos Francos. Cette année, par exemple, nous allons accueillir un artiste de la Nouvelle-Calédonie et nous travaillons sur un artiste canadien.
Une opportunité pour les artistes luxembourgeois?
Oui, car d’autres Francofolies vont accueillir des artistes luxembourgeois. L’an dernier, par exemple, Bartleby Delicate a joué aux Francos de La Rochelle. Cela leur ouvre des portes sur le réseau francophone car ils sont plus souvent connectés avec le marché allemand, pour une question de langue. Mais la communication avec le public francophone est facile pour eux. Les Francofolies, ce sont 3 millions de spectateurs dans le monde. Début avril, nous annoncerons les artistes luxembourgeois de notre projet Francofabrik qui viendront compléter l’affiche.
Comment s’annonce cette édition 2023?
Elle s’annonce très bien. En termes de line-up, on pouvait difficilement faire mieux, de notre point de vue. Les jauges ont été augmentées cette année, le vendredi on peut monter jusqu’à 10 000 personnes, le double de l’an dernier, et 9000 pour vendredi et samedi. La billetterie est très bonne, puisque la jauge de samedi avec Orelsan est à 65% remplie, idem pour le dimanche. Le vendredi, elle est de 50% mais avec un public plus tardif en termes de réservation.
Pensez-vous déjà à la suite?
Oui, dans l’avion du retour du festival SXSW à Austin, nous discutions de l’année prochaine, savoir quels artistes seront en tournée. Même s’il est un peu tôt, il faut déjà se creuser la tête après une année comme celle-ci. Stromae peut être une piste, même si on ne sait pas s’il tournera encore l’année prochaine. On travaille aussi sur une plus grosse scène, qui pourrait tout accueillir. En tout cas, on a fait une petite liste, on a de beaux rêves.
