Régionales en France – Participation faible pour un scrutin sous tension

Publié

Régionales en FranceParticipation faible pour un scrutin sous tension

La participation restait faible dimanche à midi pour le 1er tour des régionales, un scrutin lors duquel le FN espère conquérir jusqu'à trois régions.

La participation la plus basse à midi a été enregistrée en Ile-de-France (11,25%).

La participation la plus basse à midi a été enregistrée en Ile-de-France (11,25%).

AFP

Le taux de participation plafonnait à 12h00 à 16,27%, à peine plus élevé par rapport au scrutin régional de 2010 à la même heure (16,07%). Cette élection avait été marquée par une abstention record. L'état d'urgence en vigueur sur tout le territoire s'est fait sentir, notamment dans la capitale, où des vigiles chargés de la sécurité procédaient à la fouille des sacs. Des policiers armés et des militaires patrouillaient également dans les rues de Paris.

Tout au long de la matinée, les principaux responsables politiques ont voté sous l'oeil des caméras de télévision: François Hollande dans son fief corrézien de Tulle, le Premier ministre Manuel Valls dans son ancienne mairie d'Evry (Essonne), et le président des Républicains Nicolas Sarkozy dans le XVIe arrondissement de Paris. Le président et son prédécesseur se sont abstenus de toute déclaration, tandis que Manuel Valls a appelé à voter: «j'espère que beaucoup de Français iront voter, surtout après les attaques terroristes. Nous sommes debout et notre arme, c'est le bulletin de vote». La participation la plus élevée à midi a été enregistrée en Corse (20,94%), la plus basse en Ile-de-France (11,25%).

Incertitude sur l'ordre d'arrivée des principales forces

Le Front national, qui avait échoué à s'imposer à la tête d'un département en mars, est pour la première fois en mesure de l'emporter dans une à trois régions. C'est le cas du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où la présidente et tête de liste du FN dans la région Marine Le Pen a voté sous les flashes des photographes à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), et en Paca, où sa nièce Marion Maréchal-le Pen, qui porte les couleurs du mouvement, a voté en milieu de matinée à Carpentras (Vaucluse).

La montée de l'extrême droite dans les sondages après les attentats a contribué à dramatiser le scrutin et provoqué de nombreux appels à la mobilisation anti-FN. Le regain de popularité de François Hollande et du Premier ministre Manuel Valls au lendemain du 13 novembre n'a paradoxalement pas pesé sur le rapport de force droite-gauche-FN. «Ces événements n'ont pas changé la manière dont j'ai voté», a ainsi confié Christine Pagliali, une quinquagénaire marseillaise.

L'incertitude demeure sur l'ordre d'arrivée des trois grandes forces au niveau national: la droite et le FN, crédités de 27% à 30% d'intentions de vote, sont au coude à coude, devant le PS distancé à 22/23%. La question du retrait ou du maintien des listes arrivées en 3e position à l'issue du 1er tour dans les régions où le FN peut l'emporter en triangulaires dominera les débats dimanche soir. À 21h00, le PS doit réunir un bureau national extraordinaire après avoir consulté ses partenaires et têtes de listes, puis faire connaître sa position. La droite entend pour sa part se maintenir quoi qu'il arrive.

(L'essentiel/AFP)

Grande Région

Selon France 3 Lorraine, le taux de participation, à midi, était de 18,42% en Meurthe-et-Moselle (14,97% en 2010) et de 15,06% en Moselle (12,62% en 2010).

Ton opinion