«Pas besoin de régler ses amplis à fond»
LUXEMBOURG - Boîte de nuit ou concert pour le Nouvel An, vos oreilles feront face au bruit. Soyez parés.
«L’essentiel»: Sommes-nous tous égaux face au bruit?
Jean-Louis Horvilleur, audioprothésiste et guitariste électrique: Non. Pas plus que devant le risque de coup de soleil. La même dose d’exposition n’aura pas forcément le même impact d’une personne à l’autre.
Quand réalise-t-on que l’audition est touchée?
Hors traumatisme aigu, la baisse s’installe petit à petit avec les surexpositions répétées. Et un beau jour, vous en prenez conscience, par une gêne dans la perception lors d’une conversation ou l’émergence d’un acouphène. Les sensations de «coton dans les oreilles» ou de sifflement sont fréquentes au sortir d’une soirée «suramplifiée». Si elles persistent, se faire traiter au plus vite: plus le temps passe, plus la récupération est difficile.
Comment parer au bruit?
Le plus efficace est que l’ingénieur du son, la salle de concert ou le gérant de boîte de nuit limite le niveau à la source. Les vrais pros savent régler non seulement le volume mais aussi l’égalisation... Seuls les mauvais pensent que les volumes trop élevés sont une condition pour que la soirée soit réussie.
Quelques conseils pour les fêtards une fois sur place...
Pour 15-30 euros, il existe des protections auditives qui ne déforment pas le son. Sinon, il faut éviter de se coller aux baffles, sortir et faire des pauses régulières, de 10 minutes, pendant la soirée pour permettre aux mécanismes de réparation d’agir et prévoir une période de récupération le lendemain. Enfin, s’il y a besoin de crier pour communiquer, sortez...
Recueilli par Séverine Goffin