FrancePatrick Henry va-t-il sortir de prison?
La justice française tranche jeudi sur une nouvelle demande de liberté conditionnelle de Patrick Henry, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant.

Patrick Henry (en lunettes) a échappé à la peine de mort grâce à Robert Badinter (premier plan).
Le délibéré, qui sera annoncé jeudi par la procureur de Melun, fait suite à une audience tenue le 8 décembre devant le tribunal d'application des peines, au centre de détention de Melun où il est incarcéré, a expliqué à l'AFP l'avocate lilloise du détenu de 62 ans, Me Carine Delaby-Faure. Le parquet avait requis le rejet de cette demande de libération, formulée après le rejet d'un recours en grâce présidentielle, en juillet 2014.
«Il a payé sa dette auprès de la société. À 62 ans, il a hâte de finir sa vie en homme libre, après avoir passé toute sa vie derrière les barreaux», a déclaré mercredi à l'AFP, Me Delaby-Faure.
«Il a payé cher sa petite rechute»
Condamné à la réclusion à perpétuité en 1977 pour le meurtre d'un enfant de sept ans, Philippe Bertrand, Patrick Henry avait échappé de justesse à la peine de mort grâce notamment à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter. Patrick Henry avait obtenu sa mise en liberté conditionnelle en mai 2001 après 25 ans de prison. Sorti sous le feu des médias, l'homme était resté discret un an avant d'enchaîner les faux pas avec en juin 2002 un vol à l'étalage, pour lequel il a été condamné à une amende de 2 000 euros, puis dans la nuit du 5 au 6 octobre 2002 son interpellation près de Valence (Espagne) en possession de 10 kg de cannabis. Sa liberté conditionnelle avait ensuite été révoquée.
En 2003, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Caen à quatre ans d'emprisonnement et 20 000 euros d'amende, décision confirmée par la cour d'appel de cette ville. Selon son avocate, «il a payé cher sa petite rechute» et «il est temps qu'il sorte». Depuis 2002, cinq demandes de libération conditionnelle de son client ont été acceptées dans un premier temps par le tribunal de l'application des peines, puis rejetées après appel du parquet, selon l'avocate.
(L'essentiel/AFP)