FrancePerpétuité pour l'assassin de la joggeuse
La cour d'assises a condamné mardi à la réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, Manuel Da Cruz, récidiviste de 49 ans, qui avait enlevé Marie-Christine Hodeau en 2009.

Cette peine correspond aux réquisitions de l'avocat général Pascal le Fur. Manuel Da Cruz a été reconnu coupable d'enlèvement, séquestration, viol et assassinat. Un suivi sociojudiciaire a été prononcé à son encontre. L'avocat général avait également requis le réexamen éventuel de sa situation à la fin de la peine de sûreté pouvant déboucher sur une rétention de sûreté, qui n'a pas été prononcée par la cour. Manuel Da Cruz avait été condamné en 2002 pour le viol d'une fillette de 13 ans.
Sorti de prison sous libération conditionnelle en 2007, il avait respecté le suivi sociojudiciaire qui lui avait été imposé. Le destin tragique de Marie-Christine Hodeau, une assistante maternelle de 42 ans originaire de Milly-la-Forêt (Essonne), avait bouleversé l'opinion en 2009 et mobilisé le gouvernement sur la récidive. L'accusé, qui a reconnu les faits mais varié sur leur déroulement, avait enlevé Marie-Christine Hodeau alors qu'elle faisait son habituel jogging, le 28 septembre 2009.
Après l'avoir placée dans le coffre de sa voiture, d'où elle avait passé un appel aux gendarmes, diffusé lors de l'audience, il l'avait conduite dans un bois, où il l'avait violée. Puis, selon ses déclarations, il l'avait attachée et serait retourné chez lui pour changer de voiture. Il a expliqué à la cour qu'il avait alors voulu se rendre dans un magasin de bricolage pour acheter une planche afin de réparer un volet de son domicile.
Sur la route, il aurait vu, arrivant d'un chemin, Marie-Christine Hodeau qui avait réussi à se détacher. Il s'est alors arrêté un peu plus loin en attendant son passage et l'a mortellement étranglée. Mais, selon l'avocat de la famille de la victime, Manuel Da Cruz pourrait avoir tué Marie-Christine Hodeau immédiatement après l'avoir violée. Il avait été interpellé moins de quatre heures après l'enlèvement.
(L'essentiel Online/AFP)