France/Grand EstPétards et feux d'artifice interdits dans le Bas-Rhin
STRASBOURG - La vente et l'utilisation «d'artifices de divertissement» sont interdites tout le mois de décembre dans le Bas-Rhin, a annoncé la préfecture.

La préfecture du Bas-Rhin a pris les devants pour interdire les feux d'artifices pour les particuliers.
La vente et l'utilisation «d'artifices de divertissement» sont interdites tout le mois de décembre dans le Bas-Rhin, alors que pétards et feux d'artifice font partie des traditions du réveillon de fin d'année en Alsace, a annoncé mardi la préfecture évoquant des raisons de sécurité et sanitaires.
«La préfète (du Bas-Rhin Josiane Chevalier, ndlr) a décidé d'interdire, du 1er décembre à minuit au 3 janvier à 8h le port, le transport, l'achat, la vente et la cession de l'ensemble des artifices de divertissement et des articles pyrotechniques (catégorie C1, F1, C2, F2, C3, F3, C4 et F4)», indique la préfecture dans un communiqué. Seuls les feux d'artifice à usage professionnel restent autorisés aux personnes ayant un agrément adéquat.
Des violences contre les forces de l'ordre
Tout comme en Allemagne voisine, en Alsace, pétards et feux d'artifice résonnent traditionnellement avec force la nuit de la Saint-Sylvestre, entraînant régulièrement des blessures graves, voire des morts. Lors de la dernière nuit de la Saint-Sylvestre, un homme de 25 ans était mort «la tête arrachée» par un mortier d'artifice, dans un village entre Strasbourg et Colmar, et plusieurs autres personnes avaient été blessées dans le département du Bas-Rhin.
Le réveillon de l'année précédente avait lui été marqué à Strasbourg par des violences contre les forces de l'ordre et les pompiers, visés notamment par des mortiers d'artifice. Outre ces accidents réguliers, la préfecture du Bas-Rhin souligne que, compte tenu de la situation sanitaire, il est «indispensable pendant ce mois de décembre d'éviter tout rassemblement spontané lié à la vente ou à l'utilisation de ces artifices».
En outre, le maintien du plan Vigipirate au niveau «sécurité renforcée - risque attentat», «l'utilisation des artifices de divertissement et des articles pyrotechniques est de nature à perturber la mission de protection des forces de l'ordre», a précisé la préfecture.
(L'essentiel/afp)