Santé au LuxembourgPourquoi le Nord-Est n'a-t-il pas droit à une nouvelle pharmacie?
LUXEMBOURG - Le député du Nord, André Bauler, voudrait bien voir une nouvelle officine à l'est de Diekirch. C'est non pour la ministre de la Santé.
Le nombre de pharmacies est limité parce qu'elles doivent pouvoir être viables économiquement.
Ne serait-il pas légitime d'installer une nouvelle pharmacie à Fouhren, sur la commune de Tandel, pour les habitants vivant sur les communes de la Vallée de l'Ernz, Bettendorf, Reisdorf et Tandel, s'interroge le député DP, André Bauler, qui souligne que la population de ces quatre communes ne cesse de croître et s'élevait à 9 400 personnes au 1er janvier 2023. Bien au-dessus donc des 5 000 requis par le Collège médical et le Syndicat des pharmaciens luxembourgeois pour l'ouverture d'une nouvelle officine.
Sauf que, rétorque la ministre de la Santé, la région Nord-Est du pays compte déjà treize pharmacies et que l'ensemble du canton de Vianden (dont dépend la commune de Tandel) «se qualifie tout juste pour une seule pharmacie» (avec 5 594) effectivement aujourd'hui installée à Vianden et que le canton de Diekirch (dont dépendent les communes de la Vallée de l'Ernz, Bettendorf, Reisdorf), 14 469 habitants, compte déjà quatre pharmacies (deux à Diekirch, une à Erpeldange et une à Ettelbruck).
La ministre insiste: le système de concessions de pharmacies a deux objectifs: bien sûr, «garantir d’un côté un service adéquat à la population avec un accès aux médicaments et produits de santé, y compris un service de garde (nuits/jours fériés)» mais aussi de «garantir en même temps la possibilité d’une viabilité économique aux officines». Les communes citées par le député étant situées à moins de 10 km d'une pharmacie existante, il est «actuellement difficile de justifier la création d’une nouvelle officine de pharmacie dans la région concernée».