Sur TchouriPhilae a «reniflé» des molécules organiques
Après son atterrissage sur la comète, mercredi 12 novembre, le robot a récolté des molécules et constaté que la surface était «dure comme de la glace», selon l'agence spatiale allemande DLR.

«Nous avons recueilli beaucoup de données précieuses, qui ne pouvaient être collectées que par contact direct avec la comète», a souligné Ekkehard Kührt, directeur scientifique du projet au DLR. Les propriétés de surface des comètes «semblent être tout à fait différentes de ce qu'on pensait», a-t-il ajouté. Les dix instruments scientifiques à bord de Philae ont pu fonctionner avant que le robot ne s'endorme, dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 novembre, sa pile étant à plat. Le dernier instrument à avoir été activé est le sous-système chargé de prélever un échantillon du sol cométaire par forage, SD2. Les scientifiques doivent maintenant analyser les données pour déterminer si l'échantillon a bien été examiné par l'analyseur de gaz, Ptolémée.
«Nous n'avons pas actuellement d'information sur la quantité ni la masse de l'échantillon», a précisé Fred Goesmann, de l'Institut Max Planck de recherche sur le Système solaire. Le chromatographe Cosac «a pu renifler l'atmosphère et détecter les premières molécules organiques après l'atterrissage», a indiqué le DLR. L'analyse est en cours. Une des missions de Philae sur la comète est de tenter d'identifier des molécules organiques complexes qui seraient à l'origine du vivant.
Un autre instrument, Mupus, chargé de sonder la surface, a montré que la comète Tchourioumov-Guérassimenko était «dure comme de la glace». Enfin, l'équipe responsable du système d'imagerie Rolis a fait coup double. Ses caméras ont pris des images du site d'atterrissage prévu, Agilkia, mais aussi de la surface de la comète après le troisième atterrissage de Philae, qui a rebondi deux fois. «Ainsi, l'équipe a des données de deux sites différents sur la comète», souligne le communiqué.
(L'essentiel/AFP)