Procès en Afrique du SudPistorius assuré d'être bien traité en prison
L'administration pénitentiaire sud-africaine a assuré jeudi que l'athlète pourrait, le cas échéant, être incarcéré sans risque, malgré la dangerosité des prisons dans son pays.

Les prisons d'Afrique du Sud sont réputées pour leur dangerosité, leur vétusté et leur surpopulation. Mais l'administration pénitentiaire a assuré qu'Oscar Pistorius y serait en sécurité s'il devait y être incarcéré. «Je peux confirmer en toute confiance que si le tribunal, à n'importe quel moment, décide qu'il doit aller en prison, il y a des établissements où nous pouvons incarcérer et accueillir l'accusé», a déclaré à la barre Zacharia Modise, haut responsable des services pénitentiaires sud-africains.
Il n'a pas caché l'existence de «problèmes», l'Afrique du Sud démocratique ayant hérité de l'apartheid de bâtiments très vieux, conçus principalement pour enfermer, sans le souci à l'époque de réhabiliter les détenus. Beaucoup de prisons manquent de gardiens, et l’État est régulièrement accusé de ne pas en faire assez pour garantir la sécurité des détenus en prison, notamment là où les gangs font la loi.
Pas de baignoire
Mais les prisons - plus de 230 - ne sont pas toutes les mêmes. Le parquet, qui lutte pied à pied contre une peine légère suggérée depuis lundi par la défense, a demandé à M. Modise de confirmer que l'aile médicalisée de la prison centrale de Pretoria «Kgosi Mampuru» avait des cellules individuelles.
«Oui, avec toilettes, un lit avec un matelas, une couverture, des draps et un oreiller», a répondu le responsable pénitentiaire. «Et un placard individuel?», a relancé le procureur Gerrie Nel. «Oui», a certifié M. Modise. «Nous pouvons assurer que ses droits fondamentaux sont respectés, et concernant sa santé, il peut être pris en charge correctement», a-t-il dit, avant que l'avocat de Pistorius, Barry Roux, ne lui jette à la figure les cas de tortures en prison, de douches aux portes cassées ou encore, l'absence de baignoires. «Votre honneur, j'affirme qu'il y a des baignoires dans notre unité médicalisée», a rétorqué M. Modise. «Il n'y a pas de baignoires pour les détenus normaux».
(L'essentiel/AFP)