«Tout le monde vient à la Fouer, pas seulement les riches»

Les commerçants se montrent «très corrects avec les prix», affirme Charel Hary, président de la Fédération nationale des commerçants forains. Critiqués comme tous les ans sur le prix des manèges et de la nourriture à la Schueberfouer, les forains ont tenu lundi à se défendre. «Tout le monde vient à la Fouer, pas seulement les riches», affirme leur patron.

Il se réjouit d’ailleurs que l’événement ait attiré «beaucoup de monde» depuis l’ouverture, notamment samedi. «La vie étant devenue plus chère, nous avons eu peur que les familles ne puissent pas venir. Or, ce n’était pas le cas», développe Charel Hary. «Toutes les couches sociales viennent, les familles comme les entreprises», abonde l’échevin Patrick Goldschmidt (DP). Il décrit un événement «qui fait partie de notre ADN».

Charel Hary dément toute explosion des prix: «Un Thüringer se vend à 4,50 euros, alors qu’un club sportif le fera à cinq euros sur une fête, sans que les gens râlent». Il met aussi en avant «le transport gratuit pour se rendre à la Schueberfouer». Tout en rappelant l’augmentation des coûts: «Un grand manège vient avec 40 camions, il faut payer le carburant». Selon lui, la hausse des prix n’a pas dépassé 5% en un an. «Si le coût des pommes de terre a doublé et que les prix augmentent de 50 centimes ou d’un euro, c’est logique. Vous avez aussi l’augmentation à la maison», assure de son côté Patrick Goldschmidt.

Le forain admet que l’événement reste rentable pour les professionnels du secteur, notamment les Luxembourgeois qui «ne peuvent se passer de la Schueberfouer, car elle assure la moitié de leur chiffre d’affaires annuel». La Ville fait payer «entre 200 et 2 200 euros environ les emplacements pour les trois semaines», un prix jugé «très raisonnable».