ConcertPortishead de passage à la Rockhal
Du trip-hop au rock expérimental, le trio britannique, devenu rare sur scène, poursuit une trajectoire à part.

Trois albums en vingt ans de carrière. Portishead s'est offert un luxe, celui de la rareté. Découvert par le grand public au milieu des années 90 avec «Glory Box», pépite indémodable, le groupe s'illustra avec son premier album «Dummy», en 1994. Parrain de la scène trip-hop, aux côtés de Massive Attack et Tricky, le trio de Bristol enfonce le clou avec un bel album éponyme («Portishead», en 1997) puis un live, avant de mettre Portis-head entre parenthèses.
La chanteuse Beth G)ibbons, dont la voix blessée est reconnaissable entre mille, s'envole ensuite pour un projet solo («Out of Season», en 2002) en collaboration avec Paul Webb, ex-bassiste de Talk Talk, avant de retrouver sur «Third», en 2008, ses comparses Adrian Utley et Geoff Barrow, les hommes de l'ombre.
Longtemps attendu, «Third» dévoile l'obsession de Barrow pour le krautrock, avec des sonorités plus expérimentales. Véritable sorcier des machines, Geoff Barrow est d'une certaine manière le cerveau de Portishead. Il mène en parallèle son projet Beak, et produit d'autres artistes, comme Anika. La venue du trio, rare sur scène, est en soi un événement, dont les nombreux fans se réjouiront.
Portishead, dimanche, 20h, à la Rockhal, à Esch-Belval. Entrée 39 euros.
( Cédric Botzung )