Climat/LuxembourgPour Arthus-Bertrand, il faut «un effort radical»
LUXEMBOURG - Pour le célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand, qui expose des clichés à la Banque européenne d'investissement (BEI), l'écologie est essentielle.

Le célèbre photographe a réuni une cinquantaine d'œuvres consacrées à l'eau à la BEI.
«Il n'y a pas les méchants banquiers d'un côté et les gentils écolos de l'autre. Nous pouvons tous œuvrer pour protéger la planète», commentait mardi, Yann Arthus-Bertrand, à la Banque européenne d'investissement (BEI), au Kirchberg. Le célèbre Français, connu pour ses clichés de la terre vue du ciel, et son ami le photographe Philippe Bourseiller, ont réuni une cinquantaine de leurs œuvres consacrées à l'eau.
Elles sont exposées à la BEI et accessibles, à défaut du public, aux ingénieurs et économistes de la BEI. L'institution financière de l'Union européenne consacre 30% du total de ses financements au climat.
Des drones plus écologiques
Yann Arthus-Bertrand est facilement reconnaissable à sa moustache blanche. C'est aussi un monsieur très volubile avec un sacré bagage. «La région n'est plus accessible. Elle est trop dangereuse, commente-t-il devant un imposant cliché du marais de Jonglei au Soudan. Les Dinkas y vivent. J'étais fasciné par ces petites maisons au milieu de cette immense étendue verte. Les Soudanais ont tenté d'y construire un canal. Il ne reste plus qu'une grande machine rouillée».
Désormais pour ses photos il utilise surtout des drones. «C'est plus écologique. Quand je dois utiliser un hélicoptère je calcule si l'empreinte écologique en vaut la peine et je compense. Quand je suis né, on était deux milliards maintenant on est passé à 7,6 milliards. Il faut qu'on fasse un effort radical».
(L'essentiel/Séverine Goffin)