Skateboard – Pour Lilly, «rider» à Tokyo sera un jeu d'enfant

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SkateboardPour Lilly, «rider» à Tokyo sera un jeu d'enfant

Lilly Stoephasius, 14 ans, sera la plus jeune athlète allemande aux JO, dans un sport qui fera son apparition au Japon.

Alors qu’elle n’avait que 3 ans quand elle s’est mise pour la première fois sur une planche, pour elle, le skateboard a toujours été un jeu d’enfant. Même dans ses rêves les plus fous, Lilly Stoephasius n’aurait jamais imaginé qu’un jour, il deviendrait un sport olympique et qu’à 14 ans cette longiligne adolescente serait la plus jeune sportive allemande aux JO de Tokyo!

Pourtant, son rêve est devenu réalité maintenant que sa discipline va effectuer ses grands débuts dans la famille du CIO au Japon. La triple championne d’Allemagne concourt dans les épreuves de «park», qui proposent aux riders d’exécuter des figures très aériennes dans une cuvette profonde dotée de reliefs. Lorsqu’elle s’élance sur les pentes de ce «bowl», ses cheveux jusqu’aux épaules virevoltent.

Lilly Stoephasius: «Les gens vont se rendre compte à quel point ce sport est cool». (AFP)

«Ce sport est cool»

La skateuse voit la visibilité des JO comme une bonne chose pour le skate. «Cette communauté va devenir encore plus grande, les gens vont se rendre compte à quel point ce sport est cool». Alors que certains adeptes craignent que la discipline perde son âme, Lilly ne s’inquiète pas. «Il y a des gens qui trouvent que les skateboardeurs forment une grande famille et ne devraient pas être mis en concurrence. Mais je ne pense pas que les Jeux olympiques nuisent à cette grande famille. À chaque qualification, on était aussi une grande famille, à se réjouir les uns pour les autres», affirme-t-elle.

Oliver, père de Lilly, est toujours là pour lui tendre la main et l’aider à sortir du «bowl» après un «ride». (AFP)

Trois à quatre fois par semaine, Lilly s’entraîne après l’école au Skatehalle Berlin avec son coach Jürgen Horrwarth et son père, Oliver Stoephasius, également skateboarder et professeur de sport. C’est lui qui l’a mis sur une planche dès ses 3 ans. Quand elle tombe, Lilly peste contre elle-même. «À chaque fois, elle dit "Je peux encore mieux faire" s’amuse son père qui est toujours là pour lui tendre la main et l’aider à sortir du "bowl" après un "ride"».

«La meilleure, c’est Misugu Okamoto»

La jeune Berlinoise aborde ces Jeux sans pression, avec l’espoir de se hisser dans les dix premières. «La meilleure, c’est Misugu Okamoto. Je pense que c’est elle qui gagnera», avoue-t-elle avec un grand sourire. La Japonaise de 15 ans domine la catégorie «park».

Misugu Okamoto, 15 ans, est la favorite aux JO, pour Lilly Stoephasius.

Devenu populaire aux États-Unis dans les années 1960, le skateboard est longtemps resté l’apanage des hommes, avec des compétitions uniquement masculines jusqu’en 1998. Pour leur entrée aux Jeux olympiques, les épreuves de skateboard seront pourtant disputées par autant de skaters que de skateuses. Et la jeunesse des compétitrices est frappante. Dans la catégorie «street» lors des derniers Mondiaux de skateboard, la Japonaise Aori Nishimura, 19 ans, s’est imposée devant sa compatriote Momiji Nishiya, âgée de 13 ans, et la Brésilienne Rayssa Leal, 13 ans également.

Selon Lilly, cette précocité des sportives s’explique par la récente ouverture du skateboard aux filles, dans les années 2000. La multiplication des skateparks dans les villes du monde entier a également rendu la discipline plus accessible. Pour beaucoup d’athlètes, c’est toujours un jeu d’enfant…

(L'essentiel/afp)

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