Sécurité routière – «Pour un mort, il y a environ 10 blessés graves»

Publié

Sécurité routière«Pour un mort, il y a environ 10 blessés graves»

LUXEMBOURG - Alors que le bilan des accidents doit être présenté mardi, l'Association des victimes de la route s'inquiète de la forte hausse du nombre de blessés graves.

En 2012, il y a eu 339 blessés graves sur les routes du Grand-Duché.

En 2012, il y a eu 339 blessés graves sur les routes du Grand-Duché.

Editpress

«C'est vrai qu'on parle souvent du nombre de morts sur les routes, mais très peu des personnes grièvement blessées. Si on fait le calcul, pour un mort, il y a environ dix blessés graves», lance Marie-Paule Max, coordinatrice à l'Association nationale des victimes de la route, contactée ce vendredi par L'essentiel. L'Asbl constate une forte hausse ces dernières années et tirera un bilan plus clair avec les chiffres de 2013 qui doivent être présentés mardi par le ministre des Infrastructures François Bausch.

En 2012, il y a eu 339 blessés graves sur les routes du Grand-Duché, soit une augmentation de 27,5% en l'espace de deux ans. «La sécurité routière devrait être déclarée comme une priorité nationale! De plus, tous les ministères devraient être mobilisés et pas seulement celui des Infrastructures», s'exclame Jeannot Mersch, président de l'Asbl. Si le responsable salue les mesures annoncées comme l'installation de radars fixes ou encore la révision du permis à points, il sait qu'il reste du chemin à faire.

Dans un lit d'hôpital, marqués à vie

«Il faudrait par exemple que le Luxembourg s'aligne sur les objectifs fixés par l'UE de diminuer le nombre de blessés sur les routes de 40% d'ici 2020. De plus, on ne doit pas toujours se concentrer sur l'usager. Les mesures sur les infrastructures ou les véhicules sont tout aussi importantes», ajoute-t-il. Ne pas mettre un passage pour piétons avant un virage ou rendre l'assistance de freinage obligatoire sur les voitures, peuvent-être, entre autre, des solutions à plus long terme. «Le nouveau gouvernement a annoncé vouloir développer la mobilité douce, avec des transports comme le vélo, mais il faudra aussi garantir la sécurité des cyclistes», ajoute-t-il.

Pour l'association, éviter le pire, c'est aussi sensibiliser les automobilistes aux incivilités sur la route. «Tous ceux qui brûlent un feu rouge, qui utilisent le trottoir comme une route ou qui ne respectent pas les priorités...», énumère Marie-Paule Max. Pour la coordinatrice, cela pourrait peut-être éviter à «beaucoup d'innocents» de se retrouver dans un lit d'hôpital, marqués à vie par des fractures, des traumatismes crâniens ou des organes internes définitivement abîmés.

(NS/L'essentiel)

Quelques chiffres

Selon un premier bilan de L'essentiel, il y a eu 42 morts sur les routes en 2013, contre 34 en 2012 et 33 en 2011.

Pour le nombre de blessés légers, le Grand-Duché est passé de 962 en 2011 à 1039 en 2012.

Enfin, le nombre de blessés graves étaient de 339 en 2012 contre 317 en 2011.

Ton opinion