Tensions en CriméePoutine est prêt à attaquer l'Ukraine à tout moment
Les troupes du président russe sont prêtes à envahir l'Ukraine «à tout moment», a déclaré dimanche le secrétaire du conseil de sécurité nationale et de défense Andriï Paroubiï.

«Le but de Poutine n'est pas la Crimée, mais toute l'Ukraine (...) Ses troupes massées à la frontière sont prêtes à attaquer à tout moment», a déclaré le secrétaire du conseil de sécurité nationale et de défense Andriï Paroubiï devant des milliers de manifestants dans le centre de Kiev. L'armée russe a en effet déployé d'importants effectifs à la frontière orientale de l'Ukraine et pourrait menacer la Transnistrie, a souligné dimanche le commandant des forces de l'Otan en Europe. Le ministère russe de la Défense a par ailleurs annoncé que Moscou contrôle 189 institutions et unités militaires criméennes.
«La force russe qui se trouve en ce moment à la frontière ukrainienne de l'Est est très, très importante et très, très prête», a déclaré le général Philip Breedlove, lors d'une rencontre organisée par le German Marshall Fund, un cercle de réflexion. «La Russie agit plus comme un adversaire que comme un partenaire», a ajouté le Saceur (commandant suprême des forces alliées en Europe).
Un «précédent fâcheux»
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a annoncé dans un communiqué repris par l'agence de presse RIA que «le drapeau de la Fédération de Russie a été hissé sur 189 unités et institutions militaires des forces armées ukrainiennes stationnées sur le territoire de la République de Crimée».
Enfin, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a estimé que l'annexion de la Crimée par la Russie crée un «précédent fâcheux», mais la péninsule fait maintenant «de facto» partie de la Fédération. L'Ukraine, qui partage une longue frontière avec la Biélorussie, doit rester «un Etat unique, indivisible et non fragmenté», a-t-il poursuivi, s'adressant à la presse à Minsk.
«La Crimée n'est pas dangereuse du fait qu'elle est devenue partie intégrante de la Russie, mais plutôt parce qu'elle crée un précédent fâcheux (...) Qu'on la reconnaisse ou pas, cela ne change rien», a ajouté le chef de l’État.
(L'essentiel/ ats)