ItaliePrès de dix millions d'Italiens aux urnes
Les Italiens ont commencé dimanche à voter pour renouveler leurs maires et conseillers communaux. Cette élection renseignera sur le climat près de 6 mois après le début de l'ère Monti.

Ces élections municipales surviennent près de six mois après l'arrivée de Mario Monti (photo) au pouvoir, qui avait mis fin au règne de Silvio Berlusconi. (AFP)
Près de dix millions d'Italiens sont appelés aux urnes, lors de ce scrutin qui doit se prolonger jusqu'à lundi. Pas moins de 2810 candidats leur sont proposés pour devenir (ou continuer à être) maires dans 1 024 municipalités, dont 26 chefs-lieux de province.
Quelques villes importantes, comme Gênes, Vérone, Palerme, Parme, L'Aquila, Tarente figurent parmi les cités dont les conseils municipaux doivent être renouvelés. En cas de ballotage, un deuxième tour aura lieu les 20 et 21 mai.
Beaucoup d'enjeux de politique locale, à l'heure d'une cure d'austérité sans précédent, constituent les préoccupations des électeurs. Et notamment la question des impôts locaux et des finances municipales en difficulté dans de nombreuses communes.
Le niveau de l'abstention et le vote des petits mouvements protestataires qui fleurissent à gauche et à droite seront des baromètres, à l'heure où une série de petits patrons et de salariés étranglés par la pression fiscale se sont donné la mort.
Six mois après l'arrivée de Monti au pouvoir
Ces élections municipales surviennent près de six mois après l'arrivée du technicien Mario Monti au pouvoir, qui avait mis fin au règne de Silvio Berlusconi, marqué par la corruption.
Elles sont un test pour tous les partis, particulièrement dans le nord pour le mouvement populiste de la Ligue, passée dans l'opposition et très implantée dans certaines régions. Certains de ses dirigeants qui avaient fait de la lutte contre «Rome la voleuse» leur slogan sont accusés d'avoir utilisé à des fins personnelles des financements publics destinés au parti.
Alors que le gouvernement de techniciens qui gouverne l'Italie a imposé des mesures d'assainissement impliquant de grands sacrifices pour les Italiens modestes, le score des candidats du parti de gauche, le Parti démocratique (PD), sera observé. Le PD a soutenu Mario Monti, au milieu des grincements de dents de nombre de ses militants.
Le score et les divisions au sein du Peuple de la liberté (PdL), le mouvement de Silvio Berlusconi, seront aussi intéressants à observer, ainsi que la recomposition en cours du centre, actuellement divisés en différents mouvements.
(L'essentiel Online/AFP)