Le père d'une victime«Quand le procès sera fini, je vivrai enfin en paix»
LUXEMBOURG - Les familles des victimes du crash Luxair de 2002 n'ont pas eu grand-chose à dire dans le procès en cours. Témoignage.

Michel Majerus était un artiste peintre luxembourgeois. Il avait 35 ans lors de l'accident Luxair en 2002. Jean Majerus a perdu son fils il y a plus de neuf ans maintenant. Les traits tirés, il raconte comment il se sent dans la salle d'audience, ce qu'il pense du déroulement du procès, l'espoir dans les yeux. «Je suis satisfait de la connaissance qu'a la Cour du dossier», explique Jean Majerus. Entre l'accident et le procès, ce père n'a jamais trouvé le repos. «On ne sait pas s'il va y avoir un procès, comment il se déroulera». Aujourd'hui, il se dit déçu et outré par la réaction de Claude Poeckes, le pilote de l'avion.
«Il dit ne se rappeler de rien, et puis il se rappelle de certains détails. Un être humain ne peut pas avoir de tels propos après ce qu'il a fait, même si ce n'était pas voulu!», s'exclame-t-il. «Quand le procès sera terminé, je pourrai enfin vivre en paix. Je ne veux qu'une chose: que les coupables soient punis d'après la loi de notre pays. Mais ça ne me ramènera pas mon fils...», raconte Jean Majerus, d'un air pensif avant d'entrer dans la salle d'audience.
«Vous savez, si le crash n'avait été qu'un accident, sans erreur humaine, je ne serais pas là aujourd'hui».
Chloé Murat