Diplomatie de l'insulteQuand «Mr Bean» discute avec «la Boche» de l'UE
Les chefs d'État et de gouvernement européens donnent, la plupart du temps, une image d'eux lisse et consensuelle. Mais parfois, leurs relations sont un peu plus tendues. Florilège.

Faire partie de l'Union européenne n'est pas une tache de tout repos. Preuve en est les difficultés récurrentes des chefs d'État et de gouvernement des 27 à trouver des accords. Pour comprendre pourquoi, le magazine américain Bloomberg Businessweek a eu une idée pour le moins originale: mettre en image la manière dont les principaux leaders européens se parlent entre eux, loin des caméras. Et le résultat vaut le détour.
Dans cette diplomatie européenne des coulisses, «le nain de jardin» côtoie ainsi «la Boche», alors que l'Union européenne voit sa législation qualifiée «d'absurde» ou son image de «désastreuse». Dans son infographie, le magazine américain présente les déclarations de sept responsables européens, dont Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, Silvio Berlusconi ou Jean-Claude Juncker et leurs amabilités respectives. À noter que pour ne pas se contenter d'un simple bréviaire des insultes entre dirigeants, l'infographie comporte des éléments de contexte pour permettre de comprendre à quel moment ces piques ont été prononcées.
«Tu as perdu une occasion de la fermer»
Alors que certains dirigeants, comme le Premier ministre luxembourgeois, demeurent pour le moins pondéré dans les attaques, d'autres font moins dans la dentelle. Ainsi, Jean-Claude Juncker est pointé du doigt uniquement pour sa critique de «l'image désastreuse» de l'Union européenne, alors que Nicolas Sarkozy s'attire les foudres de ses homologues européens. En effet, le chef d'État français cumule les surnoms de «Mr Bean», «Louis de Funès» ou bien encore de «nain de jardin». Des petits noms donnés par la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron.
Mais ces derniers ne sont pas en reste de la part du président français, puisque Merkel se voit qualifié de son côté du surnom de «Boche», tandis que Cameron s'est fait rappeler à l'ordre au travers de la phrase «tu as perdu une occasion de la fermer». À noter que le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, n'a pas été oublié, à la fois risée des dirigeants allemand et français et accusant l'Espagnol José Zapatero d'être «trop rose».
(Jmh/L'essentiel Online)