Quand on laisse la direction aux femmes...
LUXEMBOURG - ... le quotidien au travail se passe autrement. L'exemple du cabinet Noble&Scheidecker.

Katia Scheidecker et Marie-Béatrice Noble veillent au bien-être au sein de leur cabinet. (afp)
Leur différence s'impose par leur «dualité surprenante». Implantées dans un monde masculin, Katia Scheidecker et Marie-Béatrice Noble, avocates de 37 ans, dirigent le cabinet MNKS depuis 2003.
Pour elles, une autre perception du travail au quotidien va de soi. Afin de créer un «cadre de travail plus humain», elles sont attentives à l'équilibre entre la vie professionnelle et privée; elles embauchent un coach pour accompagner une vingtaine des 75 collaborateurs; elles sponsorisent un concierge pour acheter un sapin ou chercher les enfants; elles testent un service de massage et de coiffeur.
Ce choix était «plutôt égoïste que féministe», assurent-elles. «Nous n'avons jamais fait d'analyse réelle du coût, mais on a un retour de bien-être général. C'est bien de travailler avec des gens moins stressés», résume Katia Scheidecker.
Les deux avocates se sont mises d'accord sur des valeurs à suivre. L'excellence, le partage, la transparence et l'égalité des chances en font partie. Celles-ci s'appliquent aussi bien aux collègues qu'aux clients. «Il faut avoir une curiosité extrême pour le client et connaître ses choix», estime Marie-Béatrice Noble.
Parties avec un «problème de crédibilité» il y a cinq ans, leur cabinet figure aujourd'hui parmi les dix plus grands de la place. Pour 2009, le grand défi est de trouver un projet qui s'adresse au «mécénat citoyen». Car les associées ont observé chez leurs collègues un besoin de mettre leurs compétences à disposition de la société.
sb