Réunion intersyndicale«Que des scellés soient mis sur le Jean-Monnet»
LUXEMBOURG - Trois jours après la reconnaissance de la maladie professionnelle de deux agents travaillant dans le bâtiment de la Commission, les syndicats ont revendiqué, lundi, des actes.

Les travaux du bâtiment Jean-Monnet II ne devant pas prendre fin avant 2022, une solution pour les quelque 1 500 agents de la Commission européenne doit être trouvée.
Exigence de la «reconnaissance par les responsables européens de la situation actuelle» et «mise en place de scellés sur le bâtiment», «financement d'une campagne de dépistage pour les agents» travaillant sur le site, «mise en place de mesures transitoires particulières pour permettre aux personnels de travailler», comme le télétravail et l'«information régulière de l'avancée de la situation au fil des mois». Telles sont les décisions votées à l'unanimité ce lundi par l'ensemble des quatre syndicats de fonctionnaires du bâtiment Jean-Monnet et du comité du personnel, réunis en assemblée générale.
Ces décisions interviennent trois jours après la reconnaissance officielle de deux cas de maladie professionnelle liée à la présence d'amiante dans le bâtiment et à la veille de la rencontre, à Bruxelles, entre Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères (LSAP) et l'actuel vice-président de la Commission européenne, Maroš Šefcovic, en charge de la question. Vendredi, le ministre luxembourgeois avait assuré que «l'État luxembourgeois est prêt à coopérer» pour permettre le départ des quelque 1 500 agents qui travaillent dans le bâtiment Jean-Monnet.
En clair, que l'État allait s'engager pour trouver les 40 000 m² nécessaires au déménagement des fonctionnaires. Un défi de taille vu l'absence de bâtiment de cette capacité actuellement. D'autres solutions, telle la répartition dans d'autres bâtiments appartenant aux institutions européennes, pourraient ainsi être envisagées. Connue depuis des décennies, la présence d'amiante dans le bâtiment Jean-Monnet a été jugée prioritaire par la Commission européenne, au travers notamment d'un rapport qui demandait la réalisation de travaux, sous peine de faire évacuer le bâtiment. En plus des deux malades confirmés auprès du comité de sécurité et d'hygiène du travail, l'union syndicale Luxembourg assure qu'«un cas mortel a été signalé». Un agent serait prêt à en témoigner.
(Jmh et Pa.T/L'essentiel)