Au Luxembourg – Quel est le profil des personnes radicalisées?

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Au LuxembourgQuel est le profil des personnes radicalisées?

LUXEMBOURG - Le Centre contre la radicalisation au Luxembourg a travaillé sur une quinzaine de cas depuis sa mise en place en juillet 2017.

L'adresse du centre contre la radicalisation au Luxembourg n'a pas été rendue publique.

L'adresse du centre contre la radicalisation au Luxembourg n'a pas été rendue publique.

AFP

Depuis sa création au mois de juillet de l'année passée, le Centre contre la radicalisation au Luxembourg s'est penché sur une quinzaine de situations, fruits de signalements émanant des parents, des éducateurs, de voisins ou encore de professionnels du milieu scolaire. Rattachée au ministère de la Famille et de l'Intégration, l'association baptisée «respect.lu» se focalise «sur toutes les idéologies qui cautionnent la violence», dixit la chargée de direction Karin Weyer, l'islamisme radical constitue tout de même «la majorité des cas traités jusqu'ici».

Pour cela, quatre psychologues travaillent «au cas par cas» pour offrir l'assistance nécessaire aux familles et à l'entourage, et parfois s'entretenir directement avec la personne concernée. Des personnes qui «ne sont pas dangereuses dans l'immédiat», rassure Karin Weyer, qui précise tout de même que le centre «reste en contact avec les autorités, le tout dans le respect du secret professionnel».

Un grand nombre de signalements

Difficile pourtant d'établir un profil type des personnes radicalisées qui fréquentent le centre, dont l'adresse n'a volontairement pas été rendue publique. Elles ont entre 16 et 50 ans, sont toutes résidentes au Luxembourg, mais leurs parcours sont très différents. Parmi leur points communs, «un sentiment d'injustice et de frustration, des épisodes de discrimination pour certains, mais aussi la volonté de faire partie d'un groupe», résume la psychologue.

Rien ne les oblige à fréquenter le centre, précise encore Karin Weyer, qui insiste sur «l'aspect volontaire des personnes concernées et l'importance du travail de conviction des praticiens».

Une tendance se dégage toutefois, avec un phénomène de radicalisation plus répandu que l'on ne pourrait l'imaginer. «Nous ne nous attendions pas à être autant contactés. À chaque formation que nous effectuons en milieu scolaire ou éducatif, des professeurs ou éducateurs nous confient avoir dû faire face à ce problème».

(Thomas Holzer/L'essentiel)

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