Grève en FranceQuelques perturbations au Findel
LUXEMBOURG - La grève des contrôleurs aériens français entraîne quelques retards au départ de l'aéroport luxembourgeois.

Certains vols ont accusé une heure et demie de retard ce lundi.
«Tous les vols qui passent au-dessus de la France posent problème», indique Yves Hoffmann, porte-parole de Luxair, contacté par L’essentiel Online. «Il faut compter aux alentours d’une heure et demie de retard pour ces vols». Ce fut le cas pour celui vers Paris ce lundi matin, ainsi que ceux vers Madrid et Barcelone. Le vol vers Nice de lundi après-midi devrait accuser le même type de retard.
La CGT, la CFDT et l'Unsa ont appelé les personnels de la navigation aérienne, dont les aiguilleurs du ciel, à protester lundi et mardi contre la suppression des postes et l'importante restructuration du service en province. Des retards de plusieurs heures étaient enregistrés dans la matinée en région, alors que des dizaines de vols avaient été annulés dès ce week-end en prévision de la grève, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) ayant notamment demandé vendredi aux compagnies aériennes de supprimer 20% de leurs vols lundi et mardi au départ ou à l'arrivée d'Orly. Easyjet a ainsi annulé 16 vols pour lundi à l'arrivée ou au départ de cet aéroport, où la situation était calme lundi matin, sans retard ni file d'attente, selon une source aéroportuaire qui observait que le mouvement de grève avait été «largement anticipé» par l'aviation civile et les compagnies.
Gros retards à l’aéroport Metz-Nancy
Au départ de Roissy, Air France prévoyait de maintenir l'intégralité de son programme. «Quelques retards restent cependant possibles», a admis la compagnie. En revanche, les retards étaient conséquents en province, comme dans le Grand ouest (Rennes et Nantes) ou encore Metz-Nancy où les liaisons vers Toulouse et Marseille étaient annoncées avec deux à trois heures de retard, et celles vers Lyon et Nice annulées, dans les deux sens.
À l'aéroport de Marseille-Provence, où des files d'attente importantes commençaient à se former en fin de matinée, 10% des vols (soit 28 vols sur 286) ont été annulés par les compagnies, selon un porte-parole de la direction. Les passagers ont été invités à contacter leur compagnie avant de se rendre à l'aéroport. À Nice, plus d'un tiers des 90 vols d'Air France ont été annulés à ce stade ainsi que cinq vols easyJet. Ailleurs, les annulations s'accumulaient: 15 à Bordeaux-Mérignac, 36 à Lyon Saint-Exupéry, 28 à Toulouse. Le conflit a aussi conduit à la fermeture des aéroports de Pau, en raison de l'absence du chef de la tour de contrôle, Béziers (Hérault), Rouen, Avignon, Le Bourget (Seine-Saint-Denis) où les services des contrôles aériens sont fermés.
«Des dizaines d’emplois menacés»
Les syndicats estiment que la moitié des 30 services de contrôle d'approche sont menacés, soit un risque direct pour «des dizaines d'emplois dans les services de contrôle, de maintenance technique et administratifs», selon la CGT. Les approches sont l'un des trois niveaux de contrôle aérien, avec les tours de contrôle en France (plus de 80), et les cinq centres régionaux de contrôle en vol en métropole. De son côté, la DGAC parle de «redéploiement» et d'«optimisation», et justifie sa volonté de restructurer ses services, notamment par l'évolution des besoins, une coordination européenne accrue et la modernisation des technologies.
En cas de grève, les contrôleurs aériens ont une obligation de service minimum, et des réquisitions sont possibles. Le service minimum est applicable dans 17 aéroports, dont Toulouse, Bâle-Mulhouse, Ajaccio, Bordeaux, Orly et Roissy, selon la DGAC.
MC/L'essentiel Online/AFP