États-UnisQui a guidé les Russes? «Je penche pour Trump»
La candidate démocrate est longuement revenue, lors d'une conférence, sur la campagne de désinformation et de piratage attribuée par Washington à la Russie.

(COMBO) This combination of pictures created on November 03, 2016 shows
US Democratic presidential nominee Hillary Clinton in Dade City, Florida, on November 1, 2016 and US Republican Presidential nominee Donald Trump in Warren, Michigan, October 31, 2016 in Warren, Michigan.
Just five days before the bitter presidential campaign comes to a head a new poll on November 3, 2016 showed a tightening race, with Hillary Clinton's edge over Donald Trump shrinking and few voters saying they remain undecided. The New York Times/CBS News poll showed the Democratic White House hopeful with 45 percent to her Republican rival's 42, a three-point lead that had diminished from the more comfortable nine-point margin she had weeks earlier. / AFP PHOTO / JEWEL SAMAD AND JEFF KOWALSKY
«Les Russes, à mon avis (...) n'auraient pas su comment transformer ces informations en armes sans l'aide d'Américains», a déclaré Hillary Clinton, lors de la conférence technologique organisée par Recode, à Rancho Palos Verde en Californie, se référant aux fausses informations diffusées sur Internet, aux robots Twitter et aux messages piratés.
En particulier, a-t-elle dit, «des gens qui avaient des données de sondages». Qui, selon elle, guidait les Russes? «Nous obtenons de plus en plus d'informations sur les contacts entre des responsables de la campagne Trump et des proches de Trump avec les Russes avant, pendant et après l'élection», a-t-elle répondu. Vous penchez pour Trump? l'a relancé la journaliste. «Oui. Oui, je penche pour Trump. Il est difficile de ne pas le faire».
«Ils avaient un plan»
Selon la démocrate, qui a exclu de se représenter, le meilleur exemple de cette coordination a eu lieu un mois avant l'élection, quand des messages piratés de la boîte Gmail du président de son équipe de campagne John Podesta ont été diffusés par WikiLeaks dans l'heure ayant suivi la divulgation dans la presse d'une vidéo de Donald Trump tenant des propos obscènes.
«Ils étaient forcément prêts, ils avaient un plan. Ils ont dû recevoir un feu vert, "O.-K. cela pourrait être la fin de la campagne Trump, diffusez-les maintenant"», a-t-elle dit, en s'en remettant à l'enquête des autorités américaines pour faire toute la lumière sur les supposées ingérences russes.
«Hillary la crapule»
Le président républicain a riposté dans un tweet, tard mercredi soir, critiquant son ancienne rivale pour son incapacité à assumer seule la responsabilité de sa défaite. «Hillary la crapule rend tout le monde responsable, sauf elle, et refuse d'admettre qu'elle était une très mauvaise candidate. Elle accuse Facebook et même les Démocrates et le DNC», le comité national du parti démocrate, a-t-il écrit.
Donald Trump faisait référence aux affirmations de Mme Clinton que de fausses informations sur elle ont été largement relayées sur Facebook, et qu'elle était paralysée parce que le parti démocrate n'avait pas de système informatique sophistiqué, contrairement au parti républicain.
Comme elle l'avait fait précédemment, Hillary Clinton a également mis sa défaite sur le compte de l'ex-directeur du FBI, James Comey, qui a brièvement rouvert le dossier de ses e-mails quelques jours avant l'élection. «Il balance cela et je commence tout de suite à chuter», a-t-elle affirmé, toujours réticente à se lancer dans une véritable autocritique de sa campagne. «J'ai gagné trois millions de voix de plus que l'autre», a-t-elle ainsi répété, bien qu'elle ait perdu l'élection en raison du mode de scrutin indirect américain.
(L'essentiel/AFP)