Projet au LuxembourgQui sera le fermier urbain du Kuebebierg?
LUXEMBOURG – Le Fonds Kirchberg recherche un exploitant pour la ferme urbaine du futur écoquartier Kuebebierg.
- par
- Jean-François Colin

«Cherche exploitant d’une ferme urbaine dans le futur quartier Kuebebierg». La petite annonce tranche par son originalité. Émise le 19 décembre par le Fonds Kirchberg, elle parvient à son terme ce vendredi. Sans davantage de précision, Martine Hemmer, responsable du service communication du Fonds, fait part de «pas mal d’intérêt» pour cette annonce. «Il n’y a certes pas 100 candidatures, mais le retour est positif». Et surtout, insiste la chargée de communication, «nous avons reçu des profils très variés, venant de secteurs différents: cela va de l’agriculteur plutôt traditionnel à de jeunes maraîchers indépendants».
La ferme urbaine du futur quartier Kuebebierg, adossé au Kirchberg, aura une superficie d’environ cinq hectares. «Le début de l’exploitation est prévu pour la mi-2024», dit Martine Hemmer, tandis que le nouvel écoquartier lui-même, accueillera, dès 2028/2029, 7 000 habitants dans 3 127 logements disséminés sur 33 hectares. Le tout dans un cadre de vie sain et écoresponsable, avec une valorisation des ressources et une maximisation des énergies renouvelables.

Et qui dit ferme urbaine, dit «particularité au niveau de sa localisation», explique la communicante du Fonds Kirchberg. «Cela fait partie de la stratégie nationale Urban Farming ou agriculture urbaine du gouvernement, qui vise à déplacer les produits d’alimentation dans les villes mêmes», poursuit Martine Hemmer. «L’objectif final est l’économie circulaire: on produit là où on consomme». Dans cette optique, la future ferme urbaine jouera bien entendu un rôle central et multifonctionnel. «C’est pour cela que le profil recherché tient davantage du management, avec de multiples tâches à remplir», intervient Martine Hemmer. L’heureux élu ne sera en effet pas un «simple agriculteur», bien au contraire.
Et la représentante du Fonds Kirchberg de détailler les diverses fonctions à remplir: «Il y a bien sûr la production alimentaire (arboriculture, maraîchage, …), avec un verger, du micro-élevage (poulets, lapins), mais aussi le service d’entretien des espaces verts du quartier». Et, last but not least, «la ferme aura aussi une vocation pédagogique et d’animation. Ce, dans le cadre d’actions de sensibilisation à la production des aliments, à l’écologie, à la préservation du patrimoine paysager, dans le but d’ancrer le passé du site dans le développement urbain».
Bref, l’heureux élu, dont le projet sera analysé une première fois avant une audition plus poussée, «mais cela ira assez vite», aura du pain sur la planche. Ou quand un métier ancestral se met à la page du XXIe siècle. Le premier fermier du futur va naître…
