En Belgique – Qui sera le président de la Commission?

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En BelgiqueQui sera le président de la Commission?

Les dirigeants européens vont tenter dimanche de surmonter leurs dissensions lors d'un sommet de crise à Bruxelles pour désigner le nouveau président de la Commission européenne.

Outre la présidence de la Commission et celle du Conseil, le poste de chef de la diplomatie européenne doit aussi être attribué.

Outre la présidence de la Commission et celle du Conseil, le poste de chef de la diplomatie européenne doit aussi être attribué.

AFP

Un verrou serait tombé: le prétendant du Parti populaire européen (PPE, droite) à la tête de l'exécutif européen, l'Allemand Manfred Weber, recalé par les chefs d'Etat lors d'un sommet le 20 juin, aurait renoncé, ont expliqué samedi à l'AFP ses proches et plusieurs sources au sein du PPE. Sa condition: être élu la semaine suivante à la présidence du Parlement européen, ce qui implique un soutien des élus socialistes et centristes.

Son retrait permettrait de savoir si un autre candidat, celui des sociaux-démocrates, le Néerlandais Frans Timmermans, actuel premier vice-président de la Commission, peut obtenir la double majorité requise au Conseil et au Parlement européen pour occuper le poste. Selon deux responsables impliqués dans les négociations, le camp social-démocrate s'est engagé à faire élire Manfred Weber, mais a aussi accepté d'accorder au PPE une autre de ses demandes, la présidence du Conseil, afin de s'assurer que le parti de droite, dont le soutien est indispensable, se rangera bien derrière M. Timmermans.

Débat houleux

M. Weber pourrait annoncer son retrait dimanche, une fois assuré que les dirigeants des autres familles politiques auront approuvé le «deal» auprès d'Angela Merkel. La chancelière allemande a d'ailleurs discuté de ce retrait avec ses homologues européens, le Français Emmanuel Macron, l'Espagnol Pedro Sanchez, et le Néerlandais Mark Rutte, présents au sommet du G20 à Osaka. L'accord doit être bouclé au sommet dimanche soir et communiqué aux chefs des groupes politiques pour l'élection du président du nouveau Parlement la semaine prochaine à Strasbourg.

Emmanuel Macron s'est montré très optimiste à Osaka. «Nous aurons les trois noms qui dépendent de nous», a-t-il assuré. Outre la présidence de la Commission et celle du Conseil, le poste de chef de la diplomatie européenne doit aussi être attribué, le tout en respectant la parité et des équilibres géographiques. La prudence reste cependant de mise parmi les interlocuteurs de l'AFP. «Je suis incapable de dire comment cela va se terminer dimanche. Tout peut capoter et hypothéquer l'élection du président du Parlement», a confié un responsable du PPE. Car selon ces mêmes sources, les Libéraux bloquent l'accord. Eux aussi réclament, comme le PPE, la présidence du Conseil.

Deux noms sont actuellement cités pour ce poste: le président roumain Klaus Iohannis, membre du PPE, et le Premier ministre belge Charles Michel pour les Libéraux. La Bulgare Kristalina Georgieva, apparentée au PPE, est citée pour la diplomatie européenne, un poste pour lequel les Libéraux n'ont avancé aucun nom. Quant à la libérale danoise Margrethe Vestager, figure de l'actuelle Commission, elle pourrait devenir première vice-présidente de l'exécutif bruxellois, ce qui équilibrerait la répartition des postes.

(L'essentiel/afp)

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