Mobilité à Luxembourg: Quinze ans après, qui veut se passer des vel'OH!?

Publié

Mobilité à Luxembourg Quinze ans après, qui veut se passer des vel'OH!?

LUXEMBOURG - L'assistance électrique a propulsé le vel'OH dans une tout autre dimension. Et ce n'est pas terminé, malgré les récents problèmes de vandalisme qui sont apparus de manière inopinée à Luxembourg-Ville.

Frédéric Lambert
par
Frédéric Lambert

L'essentiel

En 15 ans, le vel'OH! est devenu un pion essentiel de la mobilité à Luxembourg-Ville. Initié par le bourgmestre Paul Helminger en 2007, le service de vélo en libre-service n'a cessé de se développer dans les rues de la capitale depuis 2008. «On ne retire que des choses positives de ces quinze premières années», se félicite Patrick Goldschmidt, échevin de la Mobilité à Luxembourg. «Les premières années, sans le vélo électrique, elles ont mis un peu de temps à démarrer et puis, on a voulu innover lors du 2e appel d'offres en proposant un vélo 100% électrique. En 2018, on était la première ville en Europe, voire même dans le monde avec ce système. Le succès nous a donné raison rapidement».

De 25 stations initiales inaugurées en 2008, le réseau vel'OH! comptera d'ici la fin du mois de mars 2023, 125 stations, 90 sur le territoire de la ville de Luxembourg et 35 réparties sur les sept communes périphériques de Bertrange, Hesperange, Strassen, Leudelange, Mamer, Niederanven et de Walferdange. «Après quinze ans, le bilan est assez incroyable», se félicite Jérôme Blanchevoye, Directeur général adjoint pour la branche BeLux du groupe JCDecaux en charge du développement. «Jusqu'en 2018, on avait un vélo mécanique, et on a, depuis, multiplié par sept le nombre de trajets, sur une année, grâce au vélo électrique. 1,2 million de trajets, c'est énorme. C'est un grand succès qui montre toute l'attractivité de ce mode de transport. Et les choix judicieux de la ville de Luxembourg».

«Un tarif social»

Victime de son succès, le vel'OH! est également victime de vandalisme. «On a été très surpris par ce phénomène récent», reconnaît Jérôme Blanchevoye. «Il faut croire que cela va parfois un peu avec la réussite du système qui est devenu un mode de transport parfaitement approprié par le citoyen. On a donc dû renforcer notre système pour le rendre plus résistant. Beaucoup plus difficile à détacher et plus difficile à dérober, afin de dissuader les usagers vandales. C'est pour l'utiliser qu'ils le volent, car l'abonnement n'est pas très cher. Donc autant s'abonner et utiliser correctement le système».

Le prix proposé actuellement est qualifié «d'imbattable», par Lydie Polfer. «18 euros par an, cela fait 1,5 euro par mois», se félicite la bourgmestre. «Là, aussi, nous sommes exemplaires et c'est complémentaire à la gratuité des transports publics. On va vraiment dans le sens de la mobilité douce avec de telles mesures. «Ce n'est pas un tarif compétitif, c'est un tarif social», complète encore l'échevin Patrick Goldschmidt. C'est une excellente alternative pour celles et ceux qui ont des vélos plus chers et qui ont peur de se les faire voler, sans avoir à se soucier où garer son propre vélo».

L'essentiel

«Des innovations technologiques»

Et les années à venir s'annoncent pour le moins dynamiques dans le peloton des vel'OH!. «20 stations sont en commande à Luxembourg-Ville et 19 seront installées à l'automne 2023», prédit déjà Rui Da Silva, directeur vélo JCDecaux BeLux. «Les délais d'approvisionnement sont plus longs. Lorsque l'on passe une commande pour un vélo, il faut compter quatorze mois de délai. La réparation d'un vélo se fait dans la semaine. Des crevaisons, des problèmes d'accroche ou de cartes électroniques. En moyenne, un vel'OH! coûte autour des 2 000 euros. Sur la durée, à Bruxelles, par exemple, on a encore des vélos que l'on utilise depuis quinze ans. Ils sont lourds et robustes pour perdurer. On travaille sur une évolution du vel'OH! C'est en cours et ils sont actuellement fabriqués en France, avec des pièces qui viennent du monde entier».

«Par rapport à la concession qui nous a été attribuée, nous sommes au milieu du contrat avec la ville de Luxembourg», nous rappelle enfin Jérôme Blanchevoye. «Et on a bien l'intention de continuer à être là. On continue de faire évoluer nos systèmes et de répondre à des appels d'offres partout dans le monde. Je ne peux pas vous dévoiler nos prochaines innovations, mais je peux vous confirmer que les technologies autour des vélos électriques ne font que de s'améliorer. Le vel'OH! de Luxembourg en profitera très prochainement».

Et vous, vous utilisez le Vel'OH!?

Le Luxembourg en bref

Vous ne voulez rien rater de l'actualité au Luxembourg? N'en perdez pas une miette et retrouvez toutes les informations sur le Grand-Duché en bref dans notre ticker en suivant ce lien.

Ton opinion

11 commentaires