Portrait au Luxembourg: Réaliser un rêve d'enfant, ça n'a pas de prix même à 48 ans

Depuis son local à Capellen, Isabel Pinto se souvient de ce jour où, au Portugal, elle a été fascinée par les petites robes que confectionnait sa nounou pour habiller ses poupées. On est alors à la fin des années 1970. «Je lui ai dit que c'est ce que je voulais faire plus tard», raconte Isabel à L'essentiel. Aujourd'hui installée au Luxembourg, celle qui est mariée et maman de trois enfants vient de lancer Bitzbel couture, sa propre entreprise. «Bitz» pour couture en luxembourgeois, «Bel» pour Isabel. Un rêve qui se réalise donc, à 48 ans, après une carrière d'employée et une solide expérience dans le secteur.

Chez elle, on peut tout demander. «Raccourcir des rideaux, une robe de mariée, réparer des coussins, même le cuir…», énumère celle qui se considère comme un artisan et défend l'idée. «La couture, c'est un héritage du passé, un savoir-faire, nous en aurons toujours besoin». Sa clientèle se constitue, des gens qui la connaissaient de sa vie d'employée, de nouvelles personnes qui ont découvert son nouveau projet. Bitzbel couture, c'est aussi une mercerie, un lieu d'échanges, où l'on peut faire réparer sa machine à coudre.

«Jusqu'alors, je ne me sentais pas prête à être mon propre patron, et puis le moment est venu», se félicite Isabel Pinto, soutenue par son entourage dans son projet professionnel. À court terme, elle espère pouvoir proposer des cours individuels pour petits et grands, «la demande est forte» et même vendre ses propres vêtements confectionnés.