Festival metalRetour gagnant pour le Sonisphere
AMNÉVILLE - Après une édition 2012 en demi-teinte, le festival metal renouait avec une affiche et une affluence dignes de l'événement.

«Maiden! Maiden!». Sur les tee-shirts, comme dans les cris du public, le concert d'Iron Maiden était de loin le plus attendu. Et les fans n'ont pas été déçus: pyrotechnie, un Bruce Dickinson courant partout et faisant le show, des classiques repris en chœur («Run to the Hills», «Wasted Years»), et un spectacle ponctué par l'arrivée de la mascotte Eddie au milieu du spectacle.
Du côté des satisfactions, on notait l'excellente prestation de Korn samedi, le groupe de Jonathan Davis ayant su, depuis vingt ans, créer un univers singulier et se renouveler. Avec leur drakkar sur scène, les Suédois d'Amon Amarth ont fait honneur à leur réputation de vikings du métal. Puissants et mélodieux, les Finlandais de Children of Bodom se montraient convaincants dimanche, comme Stone Sour dans leur style power metal.
Les «headbangers» étaient aussi venus pour admirer les monstres sacrés du genre, Motörhead, Slayer ou Megadeth. Chacun dans leur style, ces références ont déroulé et fait trembler le site du Snowhall Park. Malgré les coups durs encaissés ces derniers mois, dont le décès récent du guitariste Jeff Hanneman, auquel le groupe rendait hommage, Slayer démontrait qu'il restait une vraie machine. Le Sonisphere revenait en force, et nous donnait rendez-vous l'année prochaine.
Une communion autour du metal
Il fallait plus que quelques nuages pour effrayer les fans de metal. Les festivaliers étaient en effet près de 45 000 sur les deux jours de ce Sonisphere, troisième du nom. Et certains étaient venus de très loin passer une semaine en Europe, comme Rodrigo et ses amis, en provenance du Chili, venus voir Stone Sour ou Limp Bizkit, ou encore Laura, fan de Ghost, venue du Mexique pour son premier Sonisphere.
Cette année, les festivaliers retrouvaient à peu de chose près la configuration de la première édition, avec les scènes Apollo et Saturn installées face-à-face. Ce qui leur permettait d'enchaîner les concerts en passant de l'une à l'autre. Le plaisir de voir sur scène de nombreuses références metal était communicatif, et l'ambiance bon enfant.
De notre envoyé spécial à Amnéville, Cédric Botzung