Sarah, Simone et Carla, elles étaient toutes là

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Sarah, Simone et Carla, elles étaient toutes là

LUXEMBOURG - Apprendre le français, cela sert à quelque chose. Par exemple: à gagner un voyage gratuit à la Martinique.

Presque comme un examen, mais pour le plaisir. (Isabelle Hartmann/L'essentiel)

Presque comme un examen, mais pour le plaisir. (Isabelle Hartmann/L'essentiel)

La cloche sonne. Dans la salle des fêtes du Lycée technique du centre, à Luxembourg, les élèves se taisent tandis que des professeurs distribuent un épais questionnaire. «Qui était Sarah Bernhardt? Quel type de véhicule désigne le mot "Val"? Quel est le nom du préfet de Corse assassiné?».

Les 107 élèves, venus de tout le pays, sont les meilleurs en français de leur classe, sur les deux dernières années de lycée. Leur but: remporter le concours organisé par l'Association des professeurs de français du Luxembourg (APFL) et l'ambassade de France, et décrocher le gros lot: dix jours tous frais payés à la Martinique.

Mais le morceau s'avère plus difficile à emporter que prévu. «D'où vient le brie ou le munster, je ne sais pas moi», rigole Stéphanie après le test. «Je les mange, je ne me demande pas d'où ils viennent».

«Une grande écrivaine française: j'ai pensé à Marguerite Duras, mais comme elle était la compagne de Sartre, alors c'était Simone de Beauvoir», renchérit Loïc. «Moi, j'ai eu un trou sur Carla Bruni», s'amuse Romain. «Zut! J'ai écrit François Fion au lieu de Fillon», se rend soudain compte Philippe.

Romain s'esclaffe: «Je crois qu'il va y avoir quelques perles pour les profs de français!». Rendue curieuse par certaines questions, Marina sait déjà qu'elle ira chercher les réponses chez elle. Exactement ce que recherchaient les professeurs de français en instaurant le concours, en 1987: montrer que la langue, ce ne sont pas seulement des cours de grammaire, mais surtout le véhicule d'une culture.

Isabelle Hartmann

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