En France – Scènes hallucinantes au QG de Mélenchon

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En FranceScènes hallucinantes au QG de Mélenchon

La perquisition menée au siège de La France insoumise a donné lieu à des échanges extrêmement tendus entre militants et forces de l'ordre. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.

Après la perquisition menée à son domicile mardi matin, Jean-Luc Mélenchon s'est rendu au siège de son parti La France insoumise (LFI). Il est accompagné d'un groupe de militants lorsqu'il arrive devant la porte, filmé par une caméra de l'émission «Quotidien». Et d'entrée, il annonce la couleur: «Défoncez-moi cette porte.» Le face-à-face entre le parlementaire et un représentant des forces de l'ordre est ensuite particulièrement houleux. Son visage à un centimètre de celui de son interlocuteur, Jean-Luc Mélenchon vocifère, ivre de colère: «Je fais ce que je veux, monsieur! Au nom de quoi vous m'empêchez de rentrer dans mon local? Au nom de quoi? Qui vous a donné cet ordre? Je suis un parlementaire».

Entouré de son équipe, le chef de LFI se met alors en tête de forcer le passage, dans la cohue générale. «Allez, on pousse! Allez, on va voir qui va avoir le dernier mot ici!», crie Mélenchon, qui parvient finalement à entrer. Comme le montrent d'autres images tournées à l'intérieur du bureau, la situation dégénère complètement, entre bousculades, empoignades et engueulades. Présent à ce moment-là, Alexis Corbière pète les plombs en voyant l'un des membres de son parti être visiblement plaqué au sol. «Prenez des photos!», s'époumone-t-il. «Vous êtes violent! Vous l'avez étranglé! Hé, je suis député, moi, monsieur!», hurle-t-il à un policier. Dans la confusion la plus complète, Alexis Corbière, au bord de la crise de nerfs, crie qu'«on ne touche pas aux camarades».

Une dernière vidéo montre encore Jean-Luc Mélenchon face au procureur et à un policier. «Non, vous ne me donnez pas d'ordres ni de consignes!», s'agite le chef de LFI. Il ajoute, s'adressant à l'agent: «Allez, vas-y! Essaie de me pousser pour voir! Vous me prenez pour qui?».

Invité mercredi matin de BFM TV, Jean-Luc Mélenchon a assuré ne «rien regretter». «On peut tout perquisitionner, mais pas ma liberté de penser», a-t-il déclaré. «Je ne proteste pas qu'on puisse me perquisitionner, mais nous ne sommes pas dans une procédure judiciaire normale. Mon avocat ne peut pas venir chez moi. Il y a eu dix perquisitions, ils ont pris les ordinateurs. Tous mes rendez-vous depuis quatre ans sont dans ces machines et on me dit: «Puisque vous n'avez pas été gentil, on prend vos ordinateurs» (...) On nous perquisitionne comme si on était une bande de voleurs.» Le parquet de Paris a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête pour «menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire» et «violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique».

(L'essentiel/joc)

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