Accident de SchumacherSchumi «a choisi délibérément» le hors-piste
Les enquêteurs ont livré mercredi les premiers éléments de l’enquête sur l’accident de Michael Schumacher. La station et le matériel semblent, en l'état des investigations, hors de cause.

L'enquête sur l'accident de ski qui a plongé Michael Schumacher dans le coma a montré que les normes de balisage des pistes ont été «respectées» par la station de Méribel, a indiqué le procureur d'Albertville, mercredi, à la presse. Le procureur de la République d'Albertville (Savoie), Patrick Quincy, a déclaré, lors d'une conférence de presse, au palais de justice d'Albertville, que Schumacher évoluait «entre 3 et 6 m de la piste».
«Il suit la piste rouge, franchit les jalons et se retrouve donc hors-piste. C'est un bon skieur et il pratique une godille large, évoluant entre 3 et 6 mètres de la piste. À un moment, il perd l'équilibre en touchant un rocher, chute en avant et heurte de la tête un autre rocher, à 8 mètres du bord de la piste», a-t-il expliqué. «Un endommagement sous les semelles» témoigne d'un choc avec une surface rocheuse. Le corps de l'ancien champion de Formule 1 se trouvait à 9 mètres du bord gauche de la piste lorsque les secours sont arrivés.
Les skis ne sont pas responsables de l'accident
Sur l'éventuelle assistance que Schumacher aurait porté à quelqu'un, le procureur dit ne pas avoir d'éléments. «On ne voit pas quelqu'un qui a un accident dans le champ de vision de la caméra de Schumacher, qui est limité». Selon le procureur, Michael Schumacher «a choisi délibérément» d'aller skier dans la zone hors-piste située entre deux pistes balisées. Il évoluait à une «allure tout à fait normale sur ce type de terrain pour un skieur confirmé», a encore indiqué le commandant de gendarmerie. La vitesse à laquelle il skiait «n'est pas un élément particulièrement important pour nous», a ajouté Patrick Quincy.
Les skis utilisés par Michael Schumacher ne sont «pas la cause de l'accident», a précisé le commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne de Bourg-Saint-Maurice, Stéphane Bozon. Ces deux questions étaient importantes pour établir d'éventuelles responsabilités.
(L'essentiel Online/AFP)
L'introuvable vidéo du Spiegel
Le procureur a affirmé qu'aucun film de témoin avait été transmis aux enquêteurs. L'hebdomadaire avait publié le témoignage d'un steward allemand de 35 ans qui a affirmé qu'il avait filmé par hasard Schumacher au moment de l'accident et que celui-ci skiait alors «à une vitesse maximale de 20 km/h».